L’été 2025 restera comme l’un des plus mouvementés de l’histoire récente de l’OL, entre maintien de justesse, nouvelle gouvernance et mercato sous contrainte

Mercato de l’Olympique Lyonnais saison 2025-2026
Départs :
- Saïd Benrahma, 29 ans (Ailier gauche), vers NEOM SC, 10‑15M€, 🎯AG
- Rayan Cherki, 21 ans (Ailier droit), vers Manchester City, 30‑35M€, 🎯AD
- Amin Sarr, 24 ans (avant-centre), vers Hellas Verona, 0-5M€ 🎯AC
- Alexandre Lacazette, 34 ans (🎯AC), vers NEOM SC, Sans indemnité de transfert
- Saïd Benrahma, 29 ans (🎯AG), vers NEOM SC, 10-15M€, 🎯AG
- Johann Lepenant, 22 ans (⚙️MDC), vers FC Nantes, 0-5M€, ⚙️MDC
- Adryelson, 27 ans (défenseur central), vers Al-Wasl, 0-5M€, 🛡️DC
- Jordan Veretout, 32 ans (milieu central), vers Al-Arabi SC, 0-5M€, ⚙️MC
- Duje Caleta-Car, 28 ans (🛡️DC), vers Real Sociedad, 0-5M€, 🛡️DC
- Matt Turner, 31 ans (🧤G), vers New England, Prêt, 🧤G
Arrivées :
- Matt Turner, 31 ans (🧤G), de Nott’m Forest, 5-10M€, 🧤G
Une saison 2025-2026 qui commence sur un fil
L’été 2025 a bien failli faire basculer l’Olympique Lyonnais dans l’anonymat de la Ligue 2. Le 24 juin, la DNCG rétrogradait le club en deuxième division. Une onde de choc pour les supporters et l’ensemble du football français. Pourtant, le 9 juillet, la commission d’appel fédérale annule cette décision, maintenant l’OL en Ligue 1. Ce renversement est dû à une prise de pouvoir inédite : Michele Kang devient la première femme présidente d’un club masculin professionnel en France. Exit John Textor, place à une gouvernance ambitieuse et méthodique. Pour rassurer les autorités, Kang et Eagle Football injectent 117 millions d’euros dans les caisses du club. Une somme colossale qui évite la chute mais qui ne garantit en rien un avenir serein. Les conséquences de ce plan de sauvetage sont immédiates sur le mercato de l’Olympique Lyonnais.
Une cure d’austérité brutale
Pour satisfaire la DNCG, la nouvelle direction impose une politique financière rigoureuse. Le budget du club chute à 210-220 millions d’euros, en baisse de 25 millions. Mais c’est surtout la masse salariale qui subit un coup de sabre : elle passe de 160 à 90 millions d’euros. Le message est clair, l’OL ne peut plus se permettre de rêver grand sur le marché. Un plafond salarial de 200 000 euros par mois est instauré pour les recrues, limitant l’arrivée de profils expérimentés ou renommés. Seuls certains joueurs, comme Corentin Tolisso, conservent un statut à part. Le club entre dans une logique d’austérité inédite. Matthieu Louis-Jean, directeur sportif, l’affirme sans détour : “Les recrutements hors de prix, c’est fini.” La stratégie change radicalement.
Un mercato tourné vers l’intelligence et la formation
L’OL renonce aux grandes stars et aux dépenses inconsidérées. Le club mise désormais sur la jeunesse, le flair et le développement. Un scout spécialisé est recruté pour surveiller les marchés portugais et espagnols. L’objectif est clair : détecter les talents de demain avant qu’ils ne deviennent inaccessibles. Le club veut retrouver une identité plus humble et formatrice. Cette philosophie est portée par Michele Kang, convaincue qu’un retour aux fondamentaux est vital. Les arrivées sont donc ciblées, peu coûteuses mais prometteuses. Les joueurs issus du centre de formation auront également un rôle majeur à jouer. Paulo Fonseca, entraîneur arrivé en janvier, en est pleinement conscient. Lui aussi revoit ses ambitions à la baisse, misant sur l’intelligence collective plus que sur les individualités.
Paulo Fonseca, un technicien face à la contrainte
Fonseca n’a pas fui face aux difficultés. Le technicien portugais a choisi de s’adapter à la nouvelle donne. Connu pour son football offensif, il repense son approche. Il comprend qu’il ne pourra pas rivaliser avec les mastodontes du championnat sur le marché. “On ne peut pas investir comme Marseille, Monaco ou Strasbourg”, reconnaît-il. Son projet s’appuie donc sur la cohésion, la discipline tactique et l’éclosion de jeunes talents. L’objectif n’est plus de jouer le titre mais de stabiliser le club. Fonseca veut proposer un jeu ambitieux malgré tout. Il sait que la mission est difficile mais reste déterminé à construire un collectif solide et compétitif.
L’Europa League comme bouée financière
Malgré les remous, l’OL conserve sa place en Ligue Europa grâce à sa sixième position en championnat. Ce ticket européen change beaucoup de choses. Les retombées économiques sont estimées à 20 millions d’euros. Une manne bienvenue dans un contexte de rigueur. Les matchs européens offriront aussi une vitrine pour les jeunes joueurs et permettront de maintenir un certain prestige. La phase de classement débutera fin septembre. Chaque point vaudra de l’or, chaque qualification un espoir supplémentaire de retrouver de l’élan. L’Europe pourrait être l’occasion de relancer la machine lyonnaise.
Michele Kang impose un cap sur le long terme
La nouvelle patronne ne cache pas sa stratégie. Elle vise un redressement en 3 à 4 ans. Son plan repose sur trois piliers : assainissement financier, modernisation de la gouvernance, et retour à la formation. Propriétaire des OL Lyonnes, elle connaît déjà la maison. Sa vision tranche avec celle de Textor. Elle mise sur la transparence, la stabilité et la conformité. Elle veut restaurer la crédibilité du club auprès des instances et des partenaires. Chaque euro dépensé sera justifié, chaque décision validée dans une logique de pérennité. Cette rigueur est vue comme indispensable pour espérer rebâtir sur des fondations solides. L’identité de l’OL pourrait en sortir transformée.
Un projet tourné vers l’avenir mais semé d’embûches
L’OL aborde la saison 2025-2026 avec un objectif modeste mais essentiel : rester à flot. Les supporters devront s’habituer à un club plus raisonnable, moins flamboyant. Mais derrière cette sobriété apparente, se cache un projet structuré. Développer les jeunes, recruter malin, garder un pied en Europe : tels sont les axes majeurs. Le mercato de l’Olympique Lyonnais est le reflet de cette nouvelle ère. Il ne fait pas rêver mais il prépare l’avenir. Il faudra du temps pour en mesurer les effets. Une chose est sûre, l’OL ne sera plus jamais tout à fait le même. La saison à venir sera un test grandeur nature pour cette ambition à long terme. Et au-delà du mercato, c’est toute la gouvernance du football français qui devra s’adapter à ces nouvelles exigences économiques.
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