Coupe du monde des créateurs : quand le foot s’invite dans l’univers digital

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Une victoire française qui entre déjà dans l’histoire

En Malaisie, la France a frappé fort lors de la première édition de la coupe du monde des créateurs. Au Sultan Ibrahim Stadium de Johor Bahru, les Bleus de la French Touch ont soulevé le trophée après une finale haletante face au Chili.

Nouveau football ?

Le football s’invente sans cesse de nouveaux terrains de jeu. La coupe du monde des créateurs en est le dernier exemple frappant. Du 3 au 7 septembre 2025, huit nations ont rassemblé leurs plus grands créateurs de contenu pour s’affronter balle au pied. Une compétition inédite, mélangeant spectacle, influence digitale et passion du ballon rond. La France, emmenée par ses figures montantes du web, a écrit la première page d’une aventure qui pourrait bien redessiner l’avenir du football alternatif.

Une compétition inédite qui bouscule les codes

La coupe du monde des créateurs n’a rien d’un tournoi classique. Huit pays, huit sélections façonnées par la popularité sur les réseaux sociaux et par le goût du football. La France, l’Espagne, l’Angleterre, le Mexique, l’Argentine, la Colombie, le Chili et la Malaisie se sont retrouvés sur un format pensé pour offrir du spectacle. Une phase de groupes, puis des demi-finales séparées entre « Gold » et « Silver », ont permis d’élire les meilleurs. Pas de longue attente, pas de calculs, uniquement de l’intensité. Et ce n’est pas tout.

La French Touch, un mélange de talents et de personnalités

Derrière la victoire française se cache une équipe construite avec soin. Victor « Vicos » et Thibault « Tibs » du duo Pitch Addict ont façonné la sélection avec un credo simple : « prendre des mecs qui savaient jouer, pas juste des stars de réseaux ». Résultat, un groupe hétéroclite mais terriblement efficace. Mamadou Sakho, ancien international, a apporté l’expérience et la rigueur défensive. Paul de Saint Sernin, humoriste et chroniqueur, a incarné l’esprit français et la touche de dérision. Vinsky, figure incontournable de YouTube et propriétaire de club en Andorre, a amené sa vision tactique. Soldatheo, star de Foot.fr, a écrit l’histoire en marquant le but décisif lors de la finale. Sans oublier Sisinho, Lucas et Tom de TIF, qui ont offert du liant offensif. À la baguette, Nico « El Crackito » a assumé le rôle d’entraîneur avec passion.

Une préparation décontractée mais efficace

Contrairement aux autres sélections, la France n’a pas passé des mois en stage intensif. Les Bleus de la French Touch ont préféré une approche à la cool, presque improvisée. Mais attention, une fois en Malaisie, tout a changé. Hôtel, causeries tactiques, réveil musculaire et hymne national, le staff a imposé une rigueur digne d’un tournoi professionnel. Paul de Saint Sernin l’a reconnu : « Il suffit d’un gars qui s’entend pas avec les autres et tout s’écroule ». Cette alchimie unique a permis aux Français d’aller au bout.

Le format MLS, clou du spectacle

Le coup de génie de la compétition, c’est l’usage du penalty MLS. Un joueur part balle au pied depuis 32 mètres, cinq secondes pour marquer, un duel haletant avec le gardien. Inspiré du hockey sur glace, ce format spectaculaire fait grimper l’adrénaline. Plus qu’un détail, ce système s’accorde parfaitement à l’esprit d’un tournoi pensé pour les réseaux sociaux. Fini les tirs au but interminables, place à l’action pure. C’est dans ce cadre que Soldatheo a offert la victoire à la France, transformant la finale en moment mémorable.

Quand les créateurs deviennent acteurs du football

La coupe du monde des créateurs n’est pas seulement un tournoi. C’est une vitrine pour une nouvelle génération. Les créateurs de contenu football s’affranchissent des codes classiques du journalisme. Ils osent des formats décalés, plus proches des supporters et plus libres. Comme le dit Paul de Saint Sernin : « Le créateur peut monter dans un bus et chanter avec les fans, le journaliste non ». Cette liberté séduit un public avide d’authenticité et d’énergie brute.

Une portée culturelle et médiatique grandissante

Cette première édition prouve que le football n’appartient plus uniquement aux clubs ou aux fédérations. Les créateurs de contenu construisent désormais leurs propres compétitions, capables de rassembler une audience mondiale. L’Influencers World Cup s’inscrit dans une tendance déjà amorcée par la Kings World Cup de Gerard Piqué. Les frontières s’effacent entre sport, divertissement et réseaux sociaux. La victoire française illustre la puissance créative de l’écosystème numérique hexagonal.

La France, pionnière de ce nouveau football connecté

Avec ce triomphe en Malaisie, la France s’impose comme leader d’un mouvement en pleine expansion. La French Touch a prouvé que passion, créativité et collectif pouvaient rivaliser avec préparation et organisation. Ce sacre ouvre des perspectives immenses pour les futures éditions. Les créateurs français ne se sont pas contentés de participer, ils ont écrit une page d’histoire. Et la question désormais se pose : jusqu’où ira la coupe du monde des créateurs dans les années à venir ?

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