L’équipe de France de foot-fauteuil sacrée championne d’Europe

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Ils l’ont fait. Les Bleus du foot-fauteuil ont décroché un nouveau titre continental en Italie, confirmant leur suprématie.

Crédits : Marco © Mirco

En s’imposant face à l’Angleterre en finale de l’EPFA Nations Cup 2025, l’équipe de France a renoué avec la victoire européenne. Un succès attendu depuis onze ans et qui résonne comme une consécration pour toute une génération de joueurs.

Un parcours de patron

Dès la phase de groupes, les Français ont imposé leur rythme. Une machine bien huilée, intouchable, qui a enchaîné les démonstrations. Cinq buts passés à l’Irlande du Nord pour lancer la compétition, puis un carton monumental contre l’Allemagne, balayée dix à zéro. Et ce n’est pas tout. Derrière, l’Espagne a pris sept buts, la Belgique cinq. Quatre matchs, quatre victoires, trente-et-un buts marqués et un seul encaissé. Les Bleus n’ont pas simplement gagné, ils ont survolé leur poule. Leur statut de favoris s’est confirmé, et personne ne semblait en mesure de les stopper.

Une demi-finale sans trembler

Direction la demi-finale contre l’Italie, pays hôte. Le public espérait un exploit des Azzurri. Mais la France n’a laissé aucune place au suspense. Score final, cinq à zéro. La différence était trop grande. Le gardien Mohamed Ghelami a même inscrit un triplé, symbole d’une domination totale. Quand même un portier s’offre le luxe de marquer, c’est que tout fonctionne. Les Bleus fonçaient tout droit vers leur objectif.

Une finale tendue contre l’Angleterre

Face à l’Angleterre, l’histoire prenait des allures de trilogie. Les Français avaient gagné la première finale en 2014, les Anglais avaient pris leur revanche en 2019. Ce troisième duel s’annonçait bouillant, il le fut. Pas de festival offensif cette fois, mais un combat de tous les instants. Les occasions se faisaient rares. Le match se jouait sur des détails. Et c’est Aurélien Fillatre, 20 ans à peine, qui a fait basculer la rencontre. Sur coup franc, le joueur breton a envoyé le ballon au fond. Un but précieux, libérateur, synonyme de titre. Derrière, les Bleus ont tenu bon jusqu’au coup de sifflet final. Victoire un à zéro, mission accomplie.

Aurélien Fillatre, la pépite qui brille

Le jeune Fillatre n’a pas seulement marqué en finale. Il a illuminé tout le tournoi. Déjà champion du monde en 2023, il confirme son statut de cadre malgré son âge. Joueur du club de Dinan-Léhon, classé PF1, il incarne cette génération ambitieuse et talentueuse. Son but restera dans l’histoire, mais sa régularité sur l’ensemble de la compétition impressionne tout autant. Avec lui, l’avenir de l’équipe de France est assuré.

La France retrouve le toit de l’Europe

Ce titre européen a une saveur particulière. Onze ans d’attente, depuis 2014, pour retrouver cette couronne. Entre-temps, les Bleus avaient brillé en Coupe du monde, mais l’Europe leur échappait. En remportant cette EPFA Nations Cup 2025, ils complètent un palmarès déjà incroyable. Double champion du monde, désormais double champion d’Europe, sans oublier des places d’honneur prestigieuses. Aujourd’hui, la France est indiscutablement la référence mondiale.

Des chiffres qui parlent

Le palmarès tricolore est impressionnant : deux titres mondiaux (2017 et 2023), deux titres européens (2014 et 2025), une finale mondiale perdue en 2007 et une médaille de bronze en 2011. Peu d’équipes affichent une telle régularité au plus haut niveau. Et ce n’est pas un hasard. Le travail collectif, la rigueur et l’investissement quotidien expliquent cette domination.

Le rôle clé de l’encadrement

Derrière les joueurs, un staff solide. David Vergé, sélectionneur, est l’architecte de cette équipe. Il connaît ses joueurs par cœur et sait tirer le meilleur de chacun. À ses côtés, Thierry Descamps, adjoint, et Aurélien Vandenbergue, manager national, apportent leur expertise. Ce trio a façonné une équipe homogène, capable de s’adapter à chaque situation. Leur travail ne se voit pas toujours, mais il pèse dans chaque victoire.

Le foot-fauteuil, un sport qui séduit

Au-delà du titre, cette victoire met en lumière le foot-fauteuil. Un sport exigeant, spectaculaire, qui gagne en notoriété. Deux équipes de quatre joueurs, un ballon plus grand, des fauteuils limités à dix kilomètres heure, et une intensité permanente. Les règles sont précises, les duels intenses, les gestes techniques bluffants. Chaque match est une bataille où tout peut basculer en une seconde. En France, la Fédération Française Handisport encadre la discipline avec un championnat structuré en plusieurs divisions. Clubs et bénévoles œuvrent pour développer ce sport et accompagner les joueurs vers le haut niveau.

Des ambassadeurs engagés

Parmi les champions, certains portent aussi l’image du foot-fauteuil au-delà des terrains. Jonathan Détrier, joueur de l’ASSE Cœur-Vert AÉSIO, incarne cette double mission : performer et représenter. Les Bleus ne se contentent pas de gagner, ils inspirent. Leur parcours, leur passion et leur détermination sont autant de messages envoyés à tous ceux qui découvrent cette discipline.

La France en patron du foot-fauteuil mondial

Avec ce deuxième sacre européen, la France assoit définitivement sa domination. L’équipe allie expérience et jeunesse, encadrement solide et structures de formation performantes. L’écart se creuse avec la concurrence, et les Bleus semblent armés pour durer. Mais attention, rien n’est jamais acquis dans le sport. L’Angleterre, l’Italie ou d’autres nations progressent. La prochaine Coupe du monde s’annonce déjà palpitante.

Une nouvelle page à écrire

Ce titre européen n’est pas une fin, mais une étape. Les Bleus continuent d’écrire leur légende et de marquer l’histoire du foot-fauteuil. Prochain rendez-vous, la Coupe du monde, où la France voudra confirmer son règne planétaire.

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