Budget des clubs de Ligue 2 pour la saison 2025-2026

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Les clubs de Ligue 2 abordent la saison avec des moyens très contrastés. Entre Saint-Étienne et Boulogne, l’écart est abyssal. Une bataille sportive, mais aussi économique, se dessine déjà avant le coup d’envoi.

Budget des clubs de Ligue 2 pour la saison 2025-2026

La saison 2025-2026 de Ligue 2 ne se jouera pas uniquement sur les pelouses. Elle se dessinera aussi dans les coulisses, au cœur des bilans financiers. Car les budgets conditionnent les ambitions. Et cette année, l’écart est plus visible que jamais.

Les gros calibres sortent du lot

L’AS Saint-Étienne affiche un budget colossal de 34 à 36 millions d’euros. Un chiffre qui écrase la concurrence et confirme l’ambition de retrouver la Ligue 1. Le soutien de Kilmer Sports Ventures a changé la donne, permettant des investissements massifs sur le mercato. Montpellier suit avec 28 à 30 millions. La descente a coûté cher, mais le club garde une enveloppe conséquente pour dominer cette Ligue 2. Et ce n’est pas tout. Troyes se maintient à un solide 20 à 22 millions grâce au City Football Group, tandis que Reims et Guingamp tournent autour des 20 millions. De quoi nourrir de sérieuses ambitions.

Les outsiders qui veulent se mêler à la lutte

Derrière, Amiens affiche 17 à 19 millions. Les Picards se posent en outsiders crédibles, capables de jouer les trouble-fêtes. Le Red Star, lui, dispose de 14 à 16 millions. Le club de Saint-Ouen vise une stabilité sportive, avec des moyens qui permettent d’éviter les sueurs froides. Mais attention, car en Ligue 2, l’équilibre financier peut vite se transformer en fragilité sportive.

Le ventre mou, entre sécurité et prudence

Dans le ventre du classement budgétaire, on retrouve Bastia avec 13 à 15 millions. Les neuf investisseurs insulaires apportent une assise financière rare à ce niveau. Nancy, fraîchement de retour, s’appuie sur un budget estimé entre 12 et 14 millions. Grenoble reste solide avec 11 à 12 millions, validés sans contrainte par la DNCG. Annecy, Clermont et Dunkerque tournent autour de 10 à 11 millions. Ces clubs devront jongler avec leurs moyens pour rester compétitifs. Laval ferme ce groupe intermédiaire avec 9 à 10 millions. Un budget contraint par des droits TV faméliques : seulement 650 000 euros cette saison.

Les petits budgets face à la tempête

Dans les profondeurs, la survie reste le maître mot. Le Mans avance avec 8 à 9 millions, dopé par de nouveaux investisseurs, dont la présence étonnante de Novak Djokovic. Rodez doit reconstruire avec 7 à 8 millions, un chantier délicat après avoir perdu une grande partie de son effectif. Pau, avec 6 à 7 millions, s’accroche grâce à une gestion rigoureuse. Et enfin, Boulogne, dernier de la classe, ne dispose que de 5 à 6 millions. Le club nordiste, repêché in extremis, évolue sous l’œil vigilant de la DNCG, avec une marge de manœuvre quasi inexistante.

Un contexte économique étouffant

La Ligue 2 traverse une période délicate. Les droits télévisés, autrefois une bouffée d’oxygène, ne rapportent plus que 40 millions au total. Une chute brutale qui fragilise l’ensemble des clubs. Les écarts se creusent entre les gros budgets soutenus par des investisseurs puissants et les petites structures condamnées à se serrer la ceinture. Le cas Laval illustre parfaitement cette fracture : 650 000 euros de droits TV aujourd’hui, contre près de 4 millions il y a deux saisons. Autant dire une perte vertigineuse.

Une saison déjà lancée en coulisses

Ce panorama financier annonce une saison où chaque euro comptera autant que chaque point. Les favoris à la montée s’appuieront sur leurs moyens pour imposer leur loi. Les outsiders tenteront de jouer avec finesse. Les petits budgets, eux, devront batailler pour exister dans une compétition où l’argent pèse de plus en plus. Car en Ligue 2, le rapport de force économique se reflète souvent dans le classement final. Mais le football réserve toujours des surprises. Et certaines histoires, malgré des poches vides, finissent par écrire les plus belles pages.

Le rapport de force financier en Ligue 2 ouvre la voie à une autre question brûlante : quel avenir pour les droits TV dans le football français ?

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