OM-Le Havre : L’OM régale au Vélodrome dans un festival signé Greenwood
L’OM a offert un récital offensif contre Le Havre (6-2) au Vélodrome. Mason Greenwood, étincelant, a inscrit un quadruplé et mené l’équipe de Roberto De Zerbi vers un succès total. Un match référence qui propulse l’Olympique de Marseille en tête de la Ligue 1.

Un début de match crispé, un Vélodrome sous tension
Le décor était planté : 67 000 spectateurs, une ambiance incandescente, mais une entame hésitante. Le Havre, sans complexe, a ouvert le score grâce à Yassine Kechta, auteur d’une frappe somptueuse à la 24e minute. L’OM, trop timide, a semblé sans solution face au bloc haut et discipliné des Normands. Les Marseillais monopolisaient le ballon sans se montrer dangereux. Le pressing havrais gênait la relance de Balerdi et d’Aguerd, et les transitions restaient stériles. Le public grondait, De Zerbi s’agitait. Marseille doutait. Et ce n’était pas tout : le Vélodrome a même tremblé lorsque Mory Diaw repoussa une frappe d’Aubameyang à bout portant.
L’instant charnière : l’expulsion de Lloris, Greenwood lance la révolte
Le tournant est arrivé à la 33e minute. Lancé en profondeur, Aubameyang s’est écroulé après un contact avec Gautier Lloris. Main, faute, dernier défenseur : la VAR s’en est mêlée, le rouge est tombé. Penalty pour l’OM. Greenwood, impassible, a pris ses responsabilités. D’un contre-pied parfait, il a ramené les siens dans le match (1-1, 35e). Ce but a tout changé. En supériorité numérique, les Marseillais ont repris confiance, le jeu s’est libéré, le public a retrouvé sa voix. De Zerbi a immédiatement ordonné de hausser le tempo. Et ses hommes ont exécuté.
Greenwood, un récital de haut vol
Le retour des vestiaires a été fatal au Havre. À onze contre dix, Marseille a déroulé. Greenwood s’est transformé en maestro, signant trois buts en neuf minutes. Un enchaînement pied gauche parfait pour le 2-1, une frappe sèche pour le 3-1, puis une tête millimétrée sur un centre de Pavard pour le 4-1. Le Vélodrome chavirait, Greenwood exultait. L’Anglais, désormais à six buts en huit matches, a livré une prestation de star mondiale. Sa justesse technique, son sens du placement et son sang-froid ont rappelé les grands soirs européens. Même De Zerbi, habituellement impassible, a esquissé un sourire en bord de touche.
Et ce n’est pas tout. Dans les dernières minutes, Robinho Vaz, 19 ans, a signé un bijou d’une frappe sèche au premier poteau (5-1). Le Havre a réduit le score par Abdoulaye Touré avant qu’Amir Murillo n’ajoute le sixième but marseillais. Score final : 6-2. Le Vélodrome en feu, l’OM en patron.
L’OM s’installe en tête et montre les muscles
Grâce à ce large succès, l’OM profite du nul du PSG contre Strasbourg (3-3) pour prendre la tête du championnat. Avec 15 points en sept matches, De Zerbi signe un début de saison solide et cohérent. L’équipe reste invaincue à domicile, avec sept victoires consécutives au Vélodrome, du jamais vu depuis 2015. La différence de buts (+10) témoigne de la force offensive retrouvée. Greenwood, Aubameyang et Paixão forment désormais un trio redoutable. Le système en 4-3-3 de De Zerbi, axé sur la possession et les projections rapides, a enfin trouvé son équilibre. Angel Gomes, très juste dans la distribution, a brillé entre les lignes.
Le technicien italien a salué la maturité de ses joueurs : « On a souffert, mais on a su répondre avec caractère. Cette équipe grandit ». Un message fort, envoyé à tout le vestiaire et à la Ligue 1. Marseille avance avec assurance, le titre n’est plus un rêve lointain mais une ambition assumée.
Le Havre s’enfonce malgré le panache
Côté havrais, la frustration est immense. L’expulsion de Lloris a tout bouleversé, mais la défaite reste lourde. Didier Digard avait promis un jeu audacieux, il a tenu parole jusqu’à la 30e minute. Kechta, Ndiaye et Namli ont tenté de faire vivre le ballon, mais la différence de niveau s’est ensuite imposée. Le Havre reste 14e avec 6 points et une série de quatre matches sans victoire. Le coach normand l’a reconnu : « À dix contre onze, c’est mission impossible ici. Il faut vite tourner la page ».
Le prochain rendez-vous face à Auxerre s’annonce crucial. Une nouvelle défaite pourrait faire basculer le club vers la zone rouge. Digard, fidèle à son tempérament, garde foi en son groupe : « On apprend dans la douleur, mais on apprend ».
Statistiques et faits marquants
- Possession : OM 77 % – Le Havre 23 %
- Tirs cadrés : OM 10 – Le Havre 3
- Passes réussies : OM 386 – Le Havre 114
- Homme du match : Mason Greenwood (note 9,5/10)
- Série : 7 victoires d’affilée au Vélodrome
OM (4-3-3) : De Lange – Emerson, Aguerd, Balerdi (c), Pavard – Højbjerg, Gomes, O’Riley – Paixão, Greenwood, Aubameyang
Le Havre (4-3-3) : Diaw – Zouaoui, Lloris, Sanganté, Nego – Seko, Ndiaye, Ebonog – Namli, Soumaré, Mambimbi
Une victoire symbole avant Lisbonne
Ce triomphe contre Le Havre arrive à point nommé avant le déplacement à Lisbonne pour affronter le Sporting en Ligue des Champions. De Zerbi voulait un signal fort, il l’a eu. Greenwood, lui, a conquis le Vélodrome et s’impose comme le nouveau leader de ce collectif en pleine confiance. L’OM avance, déterminé, sûr de ses forces.
Et attention : si Marseille joue avec ce niveau d’intensité, les grandes soirées européennes pourraient de nouveau vibrer aux couleurs phocéennes.
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