Le Real Madrid en crise n’est plus une simple alerte médiatique. La situation est devenue structurelle, sportive et émotionnelle. En décembre 2025, la Maison Blanche vacille dangereusement, et l’avenir de Xabi Alonso s’inscrit désormais en pointillés.
Le Real Madrid traverse l’une des périodes les plus instables de son histoire récente. À Valdebebas, les certitudes ont disparu. Les résultats s’effritent, le jeu se dilue, le vestiaire se fragmente. Pourtant, tout devait s’aligner avec l’arrivée de Xabi Alonso sur le banc madrilène. Mais attention, la dynamique s’est inversée brutalement, presque sans signe avant-coureur.

Real Madrid en crise crédits : IMAGO/Pressinphoto
Xabi Alonso face à la tempête madrilène
Xabi Alonso n’était pas un choix par défaut. Il incarnait une succession naturelle après le départ de Carlo Ancelotti en mai 2025. Ancien métronome du milieu, technicien respecté, il devait redonner une identité claire au club. Pourtant, ce Real Madrid en crise s’est installé progressivement sous son mandat.
Les premiers mois avaient laissé entrevoir une promesse crédible. Une volonté de jeu affirmée, une structure plus lisible, une autorité tranquille. Mais la progression attendue ne s’est jamais matérialisée. Selon plusieurs sources proches du vestiaire, l’entraîneur basque est affecté par l’absence de repères collectifs visibles. L’équipe semble évoluer sans fil conducteur, oscillant entre prudence et improvisation.
Officiellement, la direction maintient sa confiance. Pourtant, en interne, les doutes s’accumulent. Des ultimatums non déclarés circulent avant la trêve hivernale. Et ce n’est pas tout. Certains cadres évoquent un entraîneur isolé, parfois dépassé par la gestion émotionnelle d’un groupe sous pression permanente.
Le Santiago Bernabéu, d’antre hostile à théâtre des doutes
Longtemps imprenable, le Santiago Bernabéu n’effraie plus. Le Real Madrid en crise se lit aussi dans les tribunes d’un stade devenu miroir des fragilités actuelles. Les supporters, habitués aux renversements épiques, assistent désormais à des scénarios inversés.
Le 10 décembre 2025 marque un tournant symbolique. Battu 1-2 par Manchester City en Ligue des Champions, le Real a exposé ses limites. Malgré l’ouverture du score de Rodrygo à la 28e minute, les Madrilènes ont cédé sous la pression anglaise. Nico O’Reilly a relancé City, puis Erling Haaland a frappé sur penalty. Cette défaite laisse le club à une inquiétante septième place de la phase de ligue avec douze points.
Quelques jours plus tôt, le Celta Vigo s’était imposé 0-2 au Bernabéu. Une défaite ressentie comme une humiliation silencieuse. En Liga, le Real pointe à la deuxième place avec 39 points, mais le FC Barcelone s’échappe avec 43 unités. La dynamique est lourde. Deux victoires seulement sur les huit derniers matchs toutes compétitions confondues. Pourtant, l’exigence madrilène ne pardonne jamais l’installation du doute.
L’affaire Vinicius Jr, symptôme d’un vestiaire fissuré
Au-delà des résultats, l’atmosphère interne inquiète profondément. Ce Real Madrid en crise est aussi une affaire humaine. Le point de rupture semble avoir été atteint lors du Clásico du 26 octobre 2025. Un match au score discuté, mais aux conséquences limpides.
Ce soir-là, Vinicius Jr explose. Remplacé à la 72e minute, le Brésilien laisse éclater sa frustration. Des propos très durs envers Xabi Alonso sont captés par les caméras. Il aurait même menacé de quitter l’équipe. Malgré des excuses formulées par la suite, la blessure reste ouverte.
Cet épisode a durablement affecté le vestiaire. La relation entre l’entraîneur et l’une de ses stars majeures s’est fragilisée. La cohésion collective en souffre. Pourtant, le Real Madrid s’est toujours construit sur un équilibre délicat entre ego assumés et discipline collective. Aujourd’hui, cet équilibre paraît rompu.
Une infirmerie saturée qui amplifie la crise sportive
Le Real Madrid en crise ne peut être analysé sans évoquer la situation physique alarmante. L’infirmerie déborde. Les absences s’accumulent, privant Xabi Alonso de cadres essentiels dans un contexte déjà explosif.
Trent Alexander-Arnold, touché au quadriceps, est indisponible jusqu’en février 2026. Dani Carvajal, opéré du genou, ne devrait retrouver les terrains qu’en janvier 2026. Deux absences majeures sur les côtés, qui déséquilibrent l’organisation défensive.
Kylian Mbappé, gêné par une cheville, a débuté sur le banc contre Manchester City. Son absence au coup d’envoi a privé l’attaque de sa principale arme de percussion. Jude Bellingham, lui, enchaîne les pépins physiques à l’épaule. Sa saison perd en continuité, son influence aussi.
Mais attention. Le Real Madrid n’a jamais aimé se réfugier derrière les blessures. Pourtant, l’accumulation actuelle empêche toute stabilité collective durable.
Un dernier rendez-vous avant la bascule
Le calendrier n’offre aucun répit. L’avenir immédiat de ce Real Madrid en crise pourrait bien se jouer lors du dernier match de l’année 2025 face au Séville FC. Une rencontre déjà perçue comme un test capital pour le club et pour son entraîneur.
Une victoire apparaît impérative pour éviter de passer les fêtes dans une crise ouverte. Un nouvel échec, en revanche, pourrait précipiter des décisions lourdes de conséquences. La pression est maximale.
Et l’horizon européen n’apporte aucun apaisement. Début 2026, le Real devra recevoir l’AS Monaco puis se déplacer sur la pelouse du Benfica de José Mourinho. Deux rendez-vous décisifs pour une qualification directe en huitièmes de finale de Ligue des Champions. Dans l’état actuel, chaque match ressemble à une épreuve de vérité.
Ce Real Madrid en crise n’est donc pas un simple passage à vide. C’est un moment charnière, où chaque choix pèsera lourdement sur l’avenir d’une institution qui refuse l’échec durable. Et déjà, une autre question se profile à l’horizon, celle de la capacité du club à se réinventer sans trahir son ADN historique.
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