Décembre 2025 a offert au football arabe un scénario comme il les aime, intense, imprévisible, et chargé d’émotions jusqu’au bout du temps additionnel.
Equipe du Maroc championne de la Coupe Arabe de la FIFA
Un tournoi sous tension dès le premier jour
Du 1er au 18 décembre 2025, le Qatar a accueilli la Coupe arabe de la FIFA dans une atmosphère compacte et électrique. Vingt-trois sélections arabes étaient au départ après une phase de qualifications sans filet. Le tournoi n’avait pas le statut d’une grande compétition continentale, mais l’habillage FIFA et l’exposition télévisée ont changé la donne. Les joueurs l’ont senti dès les premiers matchs. Chaque ballon comptait. Chaque erreur se payait cash. Et ce n’est pas tout. Pour certaines sélections, cette Coupe arabe servait aussi de répétition générale avant la CAN 2025.
Le Maroc arrive sans ses stars mais avec des idées claires
Le Maroc a fait un choix fort en alignant une équipe bis, sans plusieurs cadres habituels. Ce pari a surpris, parfois interrogé, mais il a vite pris sens sur le terrain. Les Lions de l’Atlas ont montré une organisation solide, une discipline constante et une vraie faim collective. Avant la finale, le Maroc n’avait encaissé qu’un seul but dans tout le tournoi. Cette solidité défensive a posé les bases du sacre. Tarik Sektioui a construit un groupe concerné, appliqué, prêt à souffrir ensemble.
Une phase de groupes maîtrisée sans faire de bruit
Placés dans un groupe avec l’Irak et des équipes issues des barrages, les Marocains ont rapidement pris le contrôle. Pas de démonstration inutile, mais une efficacité froide. Le plan était clair. Défendre fort. Exploiter les temps faibles adverses. Avancer sans se découvrir. Cette approche a permis au Maroc de terminer en tête de son groupe et d’aborder la suite avec confiance. Ces résultats ont confirmé une chose. Le Maroc savait exactement où il allait dans cette compétition.
Des phases éliminatoires jouées au mental
À partir des matchs à élimination directe, le ton est monté d’un cran. Les espaces se sont réduits. Les duels sont devenus plus rugueux. Le Maroc a continué à s’appuyer sur sa rigueur défensive et sur des exploits individuels au bon moment. Chaque qualification a renforcé la cohésion du groupe. Les Lions de l’Atlas ont avancé sans faire de bruit, mais avec une détermination visible. Mais attention. La finale allait demander autre chose.
Une finale épique au stade Lusail
Le 18 décembre 2025, le stade Lusail a été le théâtre d’un scénario fou. Le Maroc affrontait une Jordanie joueuse, audacieuse, portée par un Ali Olwan en feu. Dès la 4e minute, Oussama Tannane a frappé un grand coup. Un lob de plus de cinquante mètres, spectaculaire, précis, presque irréel. Le stade est resté figé une seconde. Ce but a donné le ton. Mais la Jordanie n’a pas lâché.
La Jordanie renverse la table et y croit jusqu’au bout
Au retour des vestiaires, Ali Olwan a égalisé de la tête à la 48e minute. Puis il a donné l’avantage aux siens sur penalty à la 68e. Le meilleur buteur du tournoi, avec six réalisations, portait son équipe à bout de bras. À ce moment-là, la Coupe arabe semblait basculer. Le Maroc doutait. Le temps filait. Les visages se tendaient. Mais ce groupe avait appris à résister.
Hamdallah, l’homme des dernières minutes
À la 87e minute, sur un dégagement raté du gardien jordanien, Abderrazak Hamdallah a surgit. Égalisation. Soulagement. Explosion. Le match est parti en prolongation. Et là encore, Hamdallah a frappé. À la 100e minute, il a inscrit le but du 3-2. Un but de renard. Un but de titre. Le Maroc tenait sa victoire. Le banc s’est levé. Les joueurs se sont écroulés. Le stade a compris.
Un deuxième sacre qui n’a rien d’anodin
En remportant la Coupe arabe 2025, le Maroc décroche son deuxième titre après celui de 2012. Il succède à l’Algérie, championne en 2021. Ce sacre a une saveur particulière. Il a été acquis sans les stars habituelles, avec une équipe remaniée, dans un contexte exigeant. Ce succès envoie un message clair à toute la région. La profondeur d’effectif est réelle. La concurrence interne est saine. Et ce n’est pas tout.
Des héros inattendus et une dynamique renforcée
Oussama Tannane et Abderrazak Hamdallah incarnent ce succès. L’un avec un but iconique dès la finale. L’autre avec un doublé décisif dans les moments brûlants. Mais derrière eux, c’est tout un collectif qui a répondu présent. Les jeunes talents ont saisi leur chance. Les binationaux ont apporté leur expérience. Cette Coupe arabe a renforcé la dynamique avant la CAN 2025, qui débute le 21 décembre à Rabat face aux Comores.
La Jordanie, battue mais respectée
La Jordanie sort de cette finale la tête haute. Son parcours offensif a marqué les esprits. Ali Olwan termine Soulier d’Or et symbole d’une équipe joueuse. Cette finale perdue laisse des regrets, mais aussi des certitudes. La Jordanie a gagné du respect et de la crédibilité sur la scène arabe. Dans ce genre de tournoi, cela compte.
Un tournoi qui laisse des traces et ouvre des perspectives
La Coupe arabe 2025 a confirmé l’intérêt de ce format court et intense. Elle a offert des derbies, des scénarios renversants, et un niveau d’engagement élevé. Pour le Maroc, ce titre agit comme un accélérateur de confiance avant une CAN attendue à domicile. Le football ne s’arrête jamais vraiment, et cette victoire ouvre déjà la porte à une autre histoire, celle d’une sélection désormais attendue partout où elle se présente.
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