Le Maroc a choisi de raconter la CAN 2025 par ses enceintes. Des stades chargés d’attente, de bruit et de promesses. Neuf arènes, six villes, une même ambition. Offrir au football africain un décor à la hauteur de ses émotions, sans trahir son âme populaire.

Ibn Battuta Stadium crédits : Mixinlord
La Coupe d’Afrique des nations 2025 ne se jouera pas seulement sur la pelouse. Elle se racontera dans les tribunes, dans les coursives, dans ces soirs où le béton vibre autant que les chants. Le Maroc a réparti ses forces avec précision. Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir et Fès se partagent l’affiche. Plus de 400 000 places attendent les supporters. Et ce n’est pas tout.
Un maillage territorial pensé pour le rythme de la compétition
Le choix des villes n’a rien d’anodin. Chaque site répond à une logique sportive et logistique. Rabat concentre quatre stades pour fluidifier les déplacements et enchaîner les rencontres sans rupture. Tanger s’impose par sa capacité et son exposition internationale. Casablanca conserve son poids historique. Marrakech, Agadir et Fès équilibrent la carte.
Ce découpage permet une compétition dense, sans temps mort. Les équipes limitent les voyages. Les supporters suivent plus facilement. Les médias travaillent dans des conditions optimales. La CAN 2025 se veut fluide, presque lisible, ce qui reste rare à cette échelle.
Rabat, cœur battant et centre névralgique du tournoi
Rabat joue un rôle central. La capitale accueille quatre stades. Une situation unique sur le continent. Le Prince Moulay Abdellah domine l’ensemble. Sa capacité oscille entre 53 000 et 69 500 places selon la configuration. Il reçoit le match d’ouverture, Maroc-Comores, le 21 décembre. Il accueillera aussi la finale, le 18 janvier 2026.

Stades du Maroc CAN 2025 : Moulay Abdellah Stadium Crédits : Reda benkhadra
Ce stade ne se contente pas d’être grand. Il a été préparé avec soin. Pelouse hybride, énergie solaire, recyclage de l’eau. Chaque détail compte. Les demi-finales et quarts s’y joueront aussi. Autour, Rabat déploie ses enceintes complémentaires.
Le stade Moulay El Hassan, 22 000 places, reçoit des matchs de groupes et des huitièmes. L’Olympique, annexe du Prince Moulay Abdellah, propose 21 000 places pour les groupes. Al Barid, parfois appelé Al-Medina, complète le dispositif avec 18 000 sièges pour groupes et huitièmes. Rabat devient une base avancée du tournoi. Mais attention, l’ambiance y sera loin d’être feutrée.
Tanger, le géant du nord qui voit grand
Le stade Ibn Batouta s’avance comme le mastodonte de la CAN 2025. Avec 75 600 places, il est le plus grand du tournoi. Situé à Tanger, il symbolise l’ouverture vers l’Europe et l’Atlantique. Sa piste d’athlétisme a été supprimée récemment. Les tribunes se rapprochent du terrain. Le public est au contact.
Après rénovation en 2025, l’enceinte offre des espaces médias haut de gamme. Les équipes y disputeront des matchs de groupes, des huitièmes, des quarts et une demi-finale. Ce stade peut faire basculer un tournoi. Un but ici résonne différemment. Les soirs de match, Tanger promet des frissons.
Casablanca, la mémoire et la ferveur intactes
Impossible d’imaginer une CAN sans Casablanca. Le stade Mohammed V reste une référence. Temple du Raja et du Wydad, il a vu passer des générations de joueurs et de supporters. Sa capacité varie de 45 000 à 67 000 places. Pour la CAN 2025, il accueille des matchs de groupes, des huitièmes et la petite finale.

stade Mohammed V Crédits : DRONE PROD-CINE MAROC
Les tribunes ont été refaites. L’éclairage LED transforme les soirées en spectacles. L’ambiance promet d’être volcanique. Ici, le public sait peser. Chaque ballon devient un duel. Casablanca rappelle que la CAN, c’est aussi une affaire de mémoire collective.
Stades du Maroc CAN 2025 : Marrakech, Agadir et Fès, l’équilibre par la diversité
Le Grand Stade de Marrakech propose une capacité comprise entre 45 000 et 45 240 places. Il accueille groupes, huitièmes et quarts. La ville ocre apporte son décor unique. Les matchs s’y jouent souvent sous une lumière particulière. Le football y prend un autre relief.
À Agadir, le stade Adrar offre entre 45 000 et 45 480 places. Même programmation sportive que Marrakech. Son implantation facilite l’accès des supporters du sud. Les conditions climatiques y favorisent un jeu rapide, parfois débridé.
Fès complète le tableau avec son complexe sportif. Sa capacité varie entre 35 000 et 45 000 places. Il reçoit des matchs de groupes et des huitièmes. Fès apporte une touche plus intime. Les tribunes y sont proches. L’atmosphère y devient vite pesante pour l’adversaire.
Des stades préparés pour l’exigence africaine et mondiale
Tous ces stades répondent aux normes CAF et FIFA. La préparation ne s’est pas limitée à l’esthétique. Sécurité renforcée, accès fluides, zones supporters distinctes. Les équipes disposent de camps de base dédiés. Les déplacements sont réduits. La récupération est optimisée.
Les pelouses hybrides assurent une qualité de jeu constante. Les éclairages LED améliorent la visibilité et la diffusion. Les installations VIP répondent aux attentes des partenaires. Mais attention, l’essentiel reste le terrain. La CAN 2025 veut des matchs intenses, pas des vitrines vides.
Une CAN qui se vit aussi dans les tribunes
Ces stades ne sont pas neutres. Ils racontent quelque chose. Ils portent les chants, les sifflets, les silences lourds. Chaque ville aura ses héros d’un soir. Chaque enceinte peut devenir un piège ou un refuge. Le Maroc a misé sur la complémentarité.
Le Prince Moulay Abdellah pour les grands rendez-vous. Ibn Batouta pour les chocs spectaculaires. Mohammed V pour la ferveur brute. Marrakech, Agadir et Fès pour l’équilibre et la surprise. La CAN 2025 s’annonce comme un voyage. Un parcours à travers des stades qui veulent marquer les esprits.
Stades du Maroc CAN 2025 : Une rampe de lancement vers d’autres horizons
Ces infrastructures s’inscrivent dans une préparation plus large. Le Maroc anticipe l’avenir. La CAN 2025 sert de test grandeur nature. Organisation, flux, sécurité, expérience supporters. Tout sera observé. Tout comptera.
Quand le dernier coup de sifflet retentira, ces stades ne se videront pas de leur histoire. Ils ouvriront une nouvelle page, déjà tournée vers d’autres compétitions et d’autres nuits brûlantes.
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