Le football évolue pour mieux protéger les joueurs. Depuis le 1er juillet 2024, un protocole de remplacement spécifique à la commotion cérébrale entre en vigueur. L’IFAB a validé cette mesure pour minimiser les risques liés aux traumatismes crâniens sur les terrains.

Les commotions cérébrales sont un fléau dans le football. Longtemps sous-estimées, elles sont aujourd’hui au centre des préoccupations médicales et réglementaires. L’IFAB, garant des Lois du Jeu, a franchi un cap en officialisant un protocole de remplacement spécifique. Désormais, un joueur victime d’une commotion cérébrale avérée ou suspectée pourra être remplacé sans impacter les changements réglementaires habituels. Cette avancée, testée durant plusieurs mois, marque une volonté forte de protéger la santé des joueurs.
Un remplacement spécifique pour protéger les joueurs
Commotion Cérébrale Football : Depuis la saison 2024-2025, les équipes pourront bénéficier d’un remplacement permanent supplémentaire en cas de commotion cérébrale. Cette règle approuvée lors de la 138ᵉ assemblée générale annuelle de l’IFAB, tenue le 2 mars 2024 en Écosse.
Les principes clés de ce protocole sont clairs :
- Une équipe peut effectuer un remplacement pour commotion cérébrale sans restriction, même si elle a déjà utilisé tous ses changements autorisés.
- Un joueur remplacé sous ce protocole ne peut plus revenir en jeu, même en cas de séance de tirs au but.
- L’équipe adverse obtient automatiquement un remplacement supplémentaire, afin de ne pas être désavantagée numériquement.
Ces ajustements garantissent une meilleure gestion des risques liés aux chocs crâniens. Les joueurs victimes de commotions cérébrales pourront être soignés sans pression liée aux limitations de remplacement.
Une procédure stricte pour éviter les abus
Pour garantir l’efficacité du protocole, l’IFAB a défini une procédure rigoureuse :
- Le remplacement peut être effectué immédiatement après un choc suspect.
- Une évaluation médicale initiale peut être réalisée sur le terrain ou en dehors.
- Même si un joueur reprend le jeu après un premier examen, il pourra être remplacé plus tard si des symptômes apparaissent.
L’équipe doit informer l’arbitre de son intention d’effectuer un remplacement pour commotion cérébrale. Un document spécifique, souvent une fiche de couleur différente, sera utilisé pour officialiser la substitution.
Le joueur remplacé devra être accompagné vers les vestiaires ou un service médical, garantissant une prise en charge adaptée.
Un impact sur la gestion des remplacements
L’introduction de ce protocole modifie la stratégie des entraîneurs. Ce remplacement spécial ne compte ni comme un remplacement classique, ni comme une opportunité de remplacement normale. Toutefois, si une équipe décide d’effectuer un changement standard en même temps qu’un remplacement pour commotion cérébrale, les deux sont comptabilisés comme une seule opportunité.
Ce système empêche toute tentative de triche et assure que ces remplacements ne soient utilisés qu’en cas de nécessité médicale.
Vers une généralisation de ces mesures ?
Commotion cérébrale football : L’IFAB a longtemps hésité entre plusieurs protocoles avant d’opter pour cette version définitive. Les tests menés ont montré une efficacité accrue dans la gestion des commotions cérébrales. À terme, cette initiative pourrait inspirer d’autres évolutions réglementaires pour améliorer la protection des joueurs face aux risques neurologiques.
Cette avancée ouvre la voie à une réflexion plus large sur la sécurité des footballeurs. Prochaine étape : un protocole renforcé pour détecter les commotions en temps réel ?
Voir aussi notre article sur : Les tests de l’IFAB : La Pause d’apaisement