Salaire Didier Deschamps : combien gagne le sélectionneur ?
Il dirige les Bleus d’une main ferme depuis plus d’une décennie. Mais combien vaut la stabilité et le palmarès de Didier Deschamps ? Le sélectionneur de l’équipe de France touche aujourd’hui un salaire qui reflète sa longévité et ses succès. Entre rémunération fixe, primes et contrats privés, le technicien basque s’impose comme l’un des entraîneurs les mieux payés du monde.

Didier Deschamps Crédits : AFP pic
Didier Deschamps, une fidélité récompensée
Depuis 2012, Deschamps incarne la constance. À la tête des Bleus depuis plus de dix ans, il a vu son salaire grimper au rythme de ses triomphes. Lorsqu’il signe son premier contrat en 2012, il touche deux millions d’euros bruts par an. Un montant déjà conséquent, mais bien loin de ce qu’il gagne aujourd’hui. Après la victoire en Coupe du Monde 2018, sa prolongation porte sa rémunération à 2,5 millions d’euros. Une reconnaissance logique pour celui qui a redonné du souffle à la France du foot. En 2023, sa dernière prolongation le fait passer à 3,8 millions d’euros annuels. Une hausse de 90 % en onze ans. Peu de sélectionneurs peuvent en dire autant.
Une rémunération à plusieurs étages
Le salaire fixe n’est qu’une partie du pactole. À cela s’ajoutent les droits à l’image. Comme ses joueurs, Deschamps touche 22 000 euros par match. Une somme qui, multipliée par la dizaine de rencontres disputées chaque année, lui rapporte entre 220 000 et 264 000 euros supplémentaires. Le sélectionneur des Bleus bénéficie aussi de primes liées aux grandes compétitions. En 2018, le titre mondial en Russie lui rapporte environ 350 000 euros. Quatre ans plus tard, malgré la défaite en finale face à l’Argentine, il touche encore près de 290 000 euros. Même l’Euro 2024, terminé en demi-finale, lui offre une prime estimée à 200 000 euros. En y ajoutant les droits à l’image du tournoi, c’est encore 132 000 euros dans la besace.
Un total qui fait tourner la tête
En additionnant son salaire, ses primes et ses revenus annexes, la rémunération totale de Didier Deschamps se situe entre 4,2 et 4,5 millions d’euros par an. L’équivalent d’environ 375 000 euros par mois. À titre de comparaison, certains sélectionneurs étrangers gagnent encore davantage. Gareth Southgate, le coach de l’Angleterre, touche près de 5,8 millions d’euros. Julian Nagelsmann, à la tête de l’Allemagne, émarge à 4,8 millions. Roberto Martinez, avec le Portugal, flirte avec les 4 millions. Deschamps, lui, se place juste derrière, quatrième de ce classement. Une position honorable pour un homme qui ne fait jamais de l’argent une priorité.
Le choix du cœur avant celui du portefeuille
Ce n’est un secret pour personne : Deschamps n’a jamais été un négociateur acharné. Selon Noël Le Graët, son ancien président à la FFF, « l’argent n’a jamais été un problème entre nous ». D’ailleurs, chaque prolongation a été conclue rapidement, souvent en quelques minutes. L’actuel contrat court jusqu’à juillet 2026, soit après la prochaine Coupe du Monde. Et, sauf surprise, ce sera la dernière. L’homme de Bayonne a toujours mis la stabilité et la confiance au-dessus des chiffres. Ce qui ne l’empêche pas de bénéficier d’un confort bien mérité.
Des revenus annexes bien négociés
Car Didier Deschamps, ce n’est pas seulement le banc des Bleus. L’ancien capitaine tricolore a su valoriser son image. Il est ambassadeur de la marque horlogère suisse Hublot, une collaboration qui lui rapporte plusieurs centaines de milliers d’euros par an. Il est également lié à des contrats publicitaires avec Coca-Cola et Orange, estimés entre 300 000 et 500 000 euros annuels. À cela s’ajoute un patrimoine immobilier solide, entre Méditerranée et Bretagne, avec une fortune estimée entre 20 et 25 millions d’euros. Une réussite financière à la hauteur d’un palmarès unique.
Un salaire en deçà des grands clubs
Certains pourraient s’étonner que Deschamps ne touche pas davantage, surtout face à la flambée des salaires dans les grands clubs européens. Mais lui préfère la stabilité de Clairefontaine à la pression quotidienne d’un banc de Ligue des Champions. Il aurait sans doute pu doubler ses revenus en rejoignant un club de prestige. Pourtant, il reste fidèle à son rôle de sélectionneur, convaincu que le projet sportif prime sur tout le reste. La FFF, de son côté, estime que son apport dépasse largement la question du salaire. Et difficile de leur donner tort quand on regarde son bilan : une Coupe du Monde, une Ligue des Nations, deux finales internationales et une cohésion retrouvée dans le groupe France.
Des chiffres qui traduisent une histoire
Derrière ces millions se cache surtout une trajectoire hors du commun. Deschamps, c’est l’incarnation du professionnalisme. Depuis ses débuts de joueur à Nantes, il a toujours affiché la même rigueur. Son salaire, aujourd’hui, n’est que la traduction chiffrée d’une carrière exemplaire. Et au-delà des montants, il y a une réalité : celle d’un sélectionneur respecté, écouté, et toujours habité par la même passion.
Et après 2026 ?
La question plane. Que fera Deschamps après la Coupe du Monde 2026 ? Prendra-t-il sa retraite ou se laissera-t-il tenter par un dernier défi ? Certains évoquent un rôle de dirigeant, d’autres un retour éphémère sur un banc de club. Une chose est sûre : son expérience et son aura valent de l’or. Et ce n’est pas son salaire actuel qui dira le contraire.
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