La FFF officialise un accord de naming inédit avec le Crédit Agricole pour la Coupe de France. Une première dans son histoire.

La plus ancienne compétition du football français adopte un nouveau visage. Dès la saison prochaine, place à la Coupe de France Crédit Agricole.
Un accord stratégique pour sauver l’équilibre économique
La Fédération française de football traverse une période délicate. Les droits TV ont chuté, les clubs amateurs souffrent. Pour pallier cette crise, la FFF vient de signer un partenariat clé. Le Crédit Agricole devient le namer officiel de la Coupe de France pour trois saisons. Ce naming rapportera plus de 10 millions d’euros à la Fédération. Cette somme compensera partiellement la baisse des recettes liées aux droits de diffusion. Avec seulement 16 millions d’euros par an garantis par France Télévisions et beIN Sports, la FFF était sous pression. Ce contrat de naming tombe à point nommé. Il offre une bouffée d’oxygène aux finances fédérales. La Coupe de France devient ainsi un outil central dans la stratégie économique du football français.
Un partenaire légitime et profondément ancré dans le football
Ce choix du Crédit Agricole n’est pas anodin. La banque coopérative est présente dans tous les territoires. Elle soutient le football amateur depuis plus d’un demi-siècle et accompagne la FFF depuis 51 ans. Elle connaît les valeurs, les réalités et les besoins des clubs locaux. Ce lien historique et territorial a pesé dans la décision fédérale. Le Crédit Agricole représente un gage de sérieux, de proximité et de cohérence. C’est un acteur crédible pour accompagner une compétition populaire comme la Coupe de France. Philippe Diallo, président de la FFF, a souligné l’importance du respect du patrimoine. Pas question d’associer le nom de la Coupe à une marque déconnectée. Le Crédit Agricole coche toutes les cases. Ce partenariat préserve l’identité tout en apportant des moyens.
Un modèle inspiré des pratiques européennes
En accédant au naming, la Coupe de France suit une tendance européenne :
– Espagne, la Copa del Rey est associée à différents sponsors.
– Angleterre, la Carabao Cup est devenue un classique de ce type d’accord.
L’idée n’est donc pas nouvelle dans le football. Mais elle était encore taboue en France. La FFF franchit un cap avec prudence. Elle mise sur un sponsor historique, à forte valeur symbolique. L’objectif est d’apporter de la stabilité sans dénaturer la compétition. Le naming s’impose comme une solution moderne et pragmatique. Ce partenariat ouvre aussi la voie à d’autres opportunités. La Coupe de France féminine pourrait bientôt suivre le même chemin. Le président Diallo l’a confirmé : d’autres discussions sont en cours. L’enjeu est de renforcer l’attractivité globale de la Coupe, tous formats confondus.
Une vitrine toujours aussi puissante
Malgré les turbulences financières, la Coupe de France garde un énorme pouvoir d’attraction. En 2025, les audiences ont battu des records. Plus de 20 millions de téléspectateurs ont suivi les différentes étapes de la compétition. France Télévisions a rassemblé plus de 3 millions de personnes devant Dunkerque-PSG. beIN Sports a signé son record historique avec Lens-PSG. Ces chiffres illustrent le poids de cette épreuve dans le paysage médiatique. Elle fait mieux que la Liga et que certains chocs de Ligue 1. Le naming ne change pas la passion qu’elle génère. Il vise même à amplifier cet élan populaire. La FFF espère séduire de nouveaux diffuseurs dès 2026. Un nouvel appel d’offres sera lancé à l’automne. L’objectif : revaloriser les droits et renforcer la visibilité de la compétition.
Un levier pour revaloriser les dotations aux clubs
L’autre priorité de la FFF concerne les dotations. Ces dernières années, les clubs engagés ont vu leurs primes diminuer. La faute à des revenus en baisse et à des arbitrages difficiles. Grâce à l’accord avec le Crédit Agricole, la Fédération va pouvoir réévaluer ces aides. Le président Diallo veut relancer une dynamique de soutien. Le football amateur en a besoin. Il est le cœur battant de la Coupe de France Crédit Agricole. En valorisant la base, la compétition peut retrouver toute sa légitimité. Le naming devient donc un levier financier mais aussi social. Il garantit une redistribution plus juste et plus efficace. C’est une condition essentielle pour préserver l’esprit de la Coupe.
Une identité forte malgré le changement
Certains puristes regretteront peut-être ce changement de nom. Pourtant, la Coupe de France Crédit Agricole ne perdra pas son âme. Elle conservera son format unique, ses surprises, ses exploits. Elle restera cette aventure magique où petits et grands peuvent s’affronter. Ce naming ne modifie pas la nature de la compétition. Il la projette simplement dans une nouvelle ère. L’enjeu n’est pas de transformer la Coupe, mais de la soutenir. De lui offrir les moyens de son ambition. Et de rappeler qu’en 2025, elle reste l’un des symboles les plus puissants du football français.
L’arrivée du naming pourrait-elle inspirer d’autres compétitions emblématiques du sport français ?
Voir aussi notre article sur : Le PSG remporte la Coupe de France 2025 en écrasant Reims