Le football français n’a jamais été aussi populaire. Avec des chiffres records et une dynamique impressionnante, il confirme son statut de sport roi.
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Le nombre de licenciés au football en France n’a jamais atteint de tels sommets. La saison 2023-2024 marque un tournant décisif avec plus de 2,38 millions de licences délivrées. Derrière ce chiffre, se cache une histoire de passion, de résilience et de structuration. La crise sanitaire, qui avait fragilisé le football amateur, semble désormais loin. La Fédération Française de Football (FFF) n’a jamais affiché une telle vitalité.
Un record historique pour le football français
La saison 2023-2024 restera dans les annales. Avec 2 384 192 licences délivrées, la FFF enregistre une progression spectaculaire de 7,6% par rapport à la saison précédente. Ce chiffre dépasse largement les niveaux d’avant-COVID, effaçant la baisse brutale de 2020-2021 où le football était tombé à 1,9 million de licenciés. Le football français sort renforcé, prouvant sa capacité à rassembler, quelles que soient les circonstances.
Football masculin : un socle solide et fidèle
Le football masculin représente 89,5% des licences avec plus de 2,06 millions de pratiquants. La pyramide des âges est équilibrée et confirme une fidélisation remarquable. Les seniors (20-34 ans) comptent 950 000 licenciés, tandis que les vétérans dépassent les 380 000 pratiquants. Du côté des jeunes, la dynamique est encore plus forte. Les catégories U6-U7 affichent une hausse de 12%, preuve de l’attrait croissant pour le football dès le plus jeune âge. Avec 180 000 licenciés chez les U10-U11, le vivier formateur est bien en place pour nourrir les générations futures.
Football féminin : l’essor le plus marquant
Le football féminin connaît une progression fulgurante. La saison 2023-2024 compte 251 299 licences féminines, soit 10,5% du total national. La croissance est spectaculaire avec +12,6% en un an, bien au-delà de celle des hommes. Dans le détail, on retrouve 202 253 pratiquantes, mais aussi 40 687 dirigeantes, 2 412 éducatrices et 1 448 arbitres féminines. La FFF s’est fixé un objectif clair : atteindre 500 000 licenciées d’ici 2028. Pour y parvenir, elle engage 70 millions d’euros sur cinq ans et crée la Ligue Féminine de Football Professionnel. L’élan est lancé et la féminisation du football s’accélère à tous les niveaux.
Les dirigeants et encadrants : une armée invisible
Derrière les joueurs et joueuses, des milliers de bénévoles assurent la pérennité du football. On compte 350 000 encadrants, dont 280 504 dirigeants (+9%), 43 800 éducateurs (+6%) et 25 596 arbitres (+11%). Les femmes y trouvent également une place croissante : 14,5% des dirigeants, 5,5% des éducateurs et 5,7% des arbitres. La progression des arbitres féminines (+13,3%) illustre une évolution profonde. Cette colonne vertébrale humaine permet au football amateur d’exister dans chaque coin du pays.
Les pratiques dérivées : entre loisir et compétition
Le football en France ne se limite plus au format traditionnel. Le football à 5 attire 2 millions de pratiquants grâce à ses 255 complexes et plus de 1 000 terrains. Le futsal connaît une progression de +15% par an, regroupant 85 000 licenciés dans des championnats officiels. Enfin, l’e-Football séduit 500 000 pratiquants, en particulier les jeunes générations. Cette diversification montre que le football s’adapte aux modes de vie et aux attentes nouvelles.
Des contrastes régionaux marqués
La géographie du football révèle des contrastes intéressants. En valeur absolue, l’Île-de-France domine avec 265 000 licenciés, suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (245 000) et des Hauts-de-France (230 000). Mais si l’on regarde le taux d’implantation, c’est l’Ouest qui prend la tête. La Corse affiche 44,1 licenciés pour 1 000 habitants, devant les Pays de la Loire (43,4‰) et la Bretagne (42,6‰). Au niveau départemental, le Nord s’impose avec 95 645 licenciés et 512 clubs, tandis que la Mayenne détient le record relatif avec 60 licenciés pour 1 000 habitants.
Des moyens financiers à la hauteur des ambitions
La FFF a adopté un budget record de 299,1 millions d’euros pour la saison 2025-2026. Plus de 35,5% est consacré au football amateur, et 4,7% au football féminin. Cette enveloppe témoigne d’une volonté forte de soutenir les clubs, les infrastructures et la formation. Mais le défi reste immense. Le président Philippe Diallo a rappelé que de nouveaux vestiaires et terrains seront indispensables pour accueillir les futures générations, notamment les 500 000 licenciées attendues d’ici 2028.
Fidélisation et avenir du football français
Avec un taux de fidélisation de 66%, la FFF s’assure que la majorité des licenciés restent fidèles d’une saison à l’autre. Cet indicateur essentiel, couplé à l’arrivée constante de nouveaux pratiquants, garantit une croissance durable. La barre symbolique des 2,5 millions de licenciés semble désormais accessible. Le football en France ne se contente plus de conserver ses acquis : il avance, se diversifie et attire toujours davantage.
Le football français est donc en pleine ascension. Des jeunes aux vétérans, des femmes aux arbitres, des cités urbaines aux villages ruraux, la pratique s’étend et se renforce. La dynamique est telle que la prochaine grande question sera de savoir comment les infrastructures et les clubs réussiront à absorber cette passion grandissante.
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