Manchester City affiche un budget colossal pour 2025-2026, confirmant sa suprématie financière dans le football mondial malgré les menaces qui planent.
Erling Haaland Crédits : IMAGO/Action Plus
Manchester City aborde la saison 2025-2026 avec un budget record de 850 millions d’euros. Cette somme place le club en tête du classement économique mondial, devant ses rivaux de Premier League et les cadors européens. Mais derrière cette puissance se cachent des enjeux majeurs, entre ambitions sportives, investissements colossaux et menaces réglementaires.
Une croissance qui ne s’arrête pas
Le budget de Manchester City pour 2025-2026 atteint 850 millions d’euros, soit 20 millions de plus que l’an dernier. Cette hausse confirme la trajectoire ascendante du club, qui ne cesse d’élargir son empire économique. Et ce n’est pas tout. Cette enveloppe le maintient largement au-dessus de Manchester United, Liverpool ou Arsenal. City est devenu la référence financière en Premier League, un mastodonte qui impose son rythme à tout le championnat.
Des revenus diversifiés et solides
Les revenus commerciaux en première ligne
Près de la moitié du budget de Manchester City repose sur ses revenus commerciaux. Avec 407 millions d’euros générés, le club s’appuie sur des contrats hors normes. Le nouvel accord signé avec Puma illustre cette stratégie. Un milliard d’euros sur dix ans, soit 100 millions par saison à partir de 2025. Ajoutez à cela le partenariat historique avec Etihad Airways, et vous obtenez un socle économique qui dépasse de loin celui de ses rivaux. Bien sûr, ces contrats ne sont pas exempts de critiques. Certains les jugent surévalués, d’autres pointent du doigt le fair-play financier. Mais pour l’instant, ils tiennent bon.
Les droits télévisés, une pluie d’or
Avec 343 millions d’euros issus des droits TV, Manchester City surpasse tout le monde, y compris le Real Madrid. La combinaison Premier League et Ligue des Champions garantit une visibilité maximale et des revenus solides. La nouvelle répartition des droits anglais, estimée à 1,95 milliard d’euros par saison pour l’ensemble des clubs, assure au champion en titre une place de choix. City capte une part énorme de cette manne, grâce à ses performances et à son aura internationale.
La billetterie, un secteur stable
La billetterie représente 88 millions d’euros, soit 10% du budget total. L’Etihad Stadium, avec ses 60 000 places, tourne à plein régime. Les tribunes sont pleines, l’ambiance est au rendez-vous, et les revenus suivent. Mais attention, ce secteur reste limité par rapport aux autres sources de financement.
Une masse salariale astronomique mais contrôlée
Les Citizens dépensent 482 millions d’euros en salaires, soit 56,7% du budget. Un chiffre impressionnant, mais qui reste dans les clous des standards européens. Erling Haaland est la star incontestée de la grille, avec 30,84 millions par an. Derrière lui, Bernardo Silva (18,23 millions) et Omar Marmoush (16 millions) complètent le podium. Cette politique salariale vise à fidéliser les cracks tout en attirant de nouveaux talents. City sait qu’un vestiaire fort se bâtit aussi avec des chèques.
Un mercato 2025 dépensier
Manchester City n’a pas tremblé en 2025, malgré une saison ratée. Avec 359 millions dépensés en six mois, la direction a mis les bouchées doubles.
En janvier, Omar Marmoush (75 millions), Nico González (60 millions) et Abdukodir Khusanov (40 millions) ont débarqué. Une opération express pour relancer l’équipe. L’été a confirmé cette tendance, avec Rayan Aït-Nouri (50 millions), Tijjani Reijnders (55 millions) et Rayan Cherki (36 millions). City a misé sur le talent et la jeunesse pour reconstruire une armée prête à tout rafler.
Un effectif valorisé à plus d’un milliard
Le groupe de Pep Guardiola est estimé à 1,31 milliard d’euros. Un record mondial qui dépasse même le Real Madrid. Haaland, coté à 200 millions, et Rodri, valorisé à 130 millions, incarnent cette richesse sportive. Mais il ne faut pas oublier l’académie. Depuis son inauguration en 2014, elle a rapporté plus de 260 millions grâce aux ventes de jeunes. Foden et Rico Lewis symbolisent cette double réussite sportive et économique.
Le spectre du fair-play financier
Tout n’est pas rose. Manchester City doit répondre à 115 accusations de violations financières entre 2009 et 2018. Le verdict est attendu pour octobre 2025. Les risques sont énormes : amendes colossales, retrait de points, voire exclusion de la Premier League. Une épée de Damoclès qui pourrait rebattre toutes les cartes. Pourtant, le club continue d’investir comme si de rien n’était. Confiance assumée ou pari dangereux ? L’avenir le dira.
Investissements d’avenir
Manchester City ne se limite pas aux transferts. Le club a annoncé l’installation de 10 000 panneaux solaires à la City Football Academy. Objectif : neutralité carbone d’ici 2030. Un projet qui montre que les Citizens veulent aussi se poser en pionniers de la durabilité. L’académie, déjà rentabilisée, continue de former des talents qui alimentent le collectif et génèrent des plus-values.
Quels défis pour 2025-2026 ?
Avec 850 millions d’euros de budget, Manchester City affiche des ambitions intactes. Mais les défis sont clairs. Sportivement, il faut rebondir après une saison 2024-2025 frustrante. Économiquement, il faudra prouver que ce modèle peut résister au verdict du fair-play financier. D’un côté, des revenus stables et croissants. De l’autre, une incertitude réglementaire qui plane comme une ombre. Le club sait qu’il joue gros cette saison. Et les observateurs suivront chaque mouvement avec attention.
Une saison sous tension
Manchester City entre dans une saison décisive, où l’équilibre entre puissance économique et sanctions potentielles sera scruté à la loupe.
