Un soir de gloire au Théâtre du Châtelet. Paris a vibré ce 22 septembre 2025, en accueillant une 69e cérémonie du Ballon d’Or mémorable. Des performances individuelles marquantes, des sacres attendus, et quelques premières historiques. Le football mondial a encore livré son lot d’émotions.

Aitana Bonmatí Crédits : Alessandra Tarantino
Une soirée dominée par Ousmane Dembélé et Aitana Bonmatí
L’histoire retiendra le visage rayonnant d’Ousmane Dembélé, premier Français à soulever le Ballon d’Or depuis Karim Benzema en 2022. L’ailier du Paris Saint-Germain, 28 ans, réalise enfin son rêve d’enfant. Avec 35 buts, 16 passes décisives et un quintuplé historique avec le PSG, il a survolé la saison. La Ligue des Champions, la Ligue 1, la Coupe de France, le Trophée des Champions et la Supercoupe d’Europe sont venus remplir l’armoire du club parisien.
Une domination collective sublimée par la magie individuelle de Dembélé. Mais attention, la concurrence n’était pas en reste. Lamine Yamal, à seulement 18 ans, a pris la deuxième place avec son explosivité et ses 43 actions décisives. Vitinha complète le podium, symbole d’un PSG aux multiples têtes d’affiche.
Chez les femmes, Aitana Bonmatí a écrit une page d’histoire. La meneuse du FC Barcelone est devenue la première joueuse à décrocher trois Ballons d’Or consécutifs. À 27 ans, elle rejoint Michel Platini et Lionel Messi dans ce cercle très fermé. Sa saison fut marquée par une régularité sans faille, des éclairs de génie et un leadership incontesté, malgré les échecs en finale de Ligue des Champions et en finale de l’Euro.
Les jeunes étoiles du Trophée Kopa
La relève s’annonce flamboyante. Lamine Yamal a non seulement brillé chez les grands, mais il a aussi confirmé son statut de prodige en conservant le Trophée Kopa. Jamais un joueur n’avait réussi un tel doublé. Avec 18 buts et 25 passes décisives, il s’est imposé comme l’arme fatale du Barça. Et ce n’est pas tout. Vicky López, 17 ans, a remporté la première édition féminine du Trophée Kopa. Issue de la Masia, elle incarne déjà l’avenir du football espagnol. Un signal fort : Barcelone continue de produire les pépites qui feront vibrer les stades.
Donnarumma et Hampton, maîtres des cages
Dans le football, les gardiens sont souvent les héros silencieux. Cette année, deux noms résonnent avec éclat. Gianluigi Donnarumma, déjà vainqueur en 2021, a retrouvé le Trophée Yashin grâce à une saison exceptionnelle. Sa Ligue des Champions avec Paris et ses arrêts décisifs ont pesé lourd. Parti à Manchester City cet été, il reste une référence mondiale.
Hannah Hampton, gardienne de Chelsea, a marqué l’histoire en devenant la première lauréate féminine. Son Euro 2025 restera gravé : deux penalties stoppés en finale face à l’Espagne et un triplé domestique avec les Blues. Une muraille qui a écrit sa légende.
Les buteurs à l’honneur
Le football reste avant tout une affaire de buts. Le Trophée Gerd Müller a couronné deux artilleurs redoutables. Chez les hommes, Viktor Gyökeres a affolé les compteurs. 54 buts et 13 passes décisives en 52 matchs avec le Sporting Portugal avant de s’envoler pour Arsenal. Un bilan monstrueux qui confirme son statut de machine à marquer.
Côté féminin, Ewa Pajor a offert sa première récompense européenne au Barça. Avec 43 buts en 45 matchs, elle a porté son équipe vers le titre en Liga et s’est affirmée comme une buteuse de classe mondiale.
Les maîtres stratèges récompensés
Le Trophée Johan Cruyff a mis en lumière ceux qui orchestrent les succès depuis le banc. Luis Enrique, entraîneur du PSG, a été sacré après avoir mené Paris à sa première Ligue des Champions. Pressing, maîtrise du ballon, discipline tactique, tout a fonctionné sous ses ordres. Chez les femmes, Sarina Wiegman a confirmé son aura. En menant l’Angleterre à un deuxième Euro consécutif, elle est devenue la première coach à atteindre cinq finales internationales de suite. Une gestion humaine et tactique qui fait d’elle une référence absolue.
Les clubs rois de l’année
Impossible d’ignorer l’impact collectif. Le Paris Saint-Germain a été désigné Club de l’Année après un quintuplé historique. Première Ligue des Champions, domination nationale, la saison parisienne restera un modèle d’efficacité. Chez les femmes, Arsenal a été sacré pour sa victoire en Ligue des Champions face au Barça. Un succès majeur qui a brisé l’hégémonie catalane.
Un prix spécial pour l’engagement
Le football, ce n’est pas que des trophées et des buts. Le Prix Socrates a honoré la Fondation Xana, créée par Luis Enrique. En mémoire de sa fille disparue, cette structure aide les enfants atteints de maladies graves. Le trophée a été remis à Sira Martínez, marraine de la fondation, par la Princesse Charlène de Monaco. Un moment fort, empreint d’émotion, qui rappelle que le football peut aussi changer des vies.
Le top 10 masculin, reflet d’une saison
Le classement final du Ballon d’Or masculin confirme la mainmise parisienne. Dembélé premier, Vitinha troisième, Hakimi sixième, Donnarumma neuvième, Mendes dixième. Cinq Parisiens dans le top 10, une démonstration de force. Derrière, Mohamed Salah, Raphinha, Kylian Mbappé ou Cole Palmer complètent un casting de prestige. Mais la tendance est claire : Paris a écrasé l’Europe et récolté les fruits d’une saison parfaite.
Une édition qui marque l’histoire
Cette 69e cérémonie du Ballon d’Or restera dans les mémoires. Entre la consécration de Dembélé, la légende de Bonmatí, l’éclosion des jeunes prodiges et la domination des clubs français et anglais, le football mondial a offert un spectacle total. La soirée a montré que le présent brille autant que l’avenir, avec des générations prêtes à s’emparer des projecteurs.
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