Deux matchs, deux rendez-vous cruciaux et une liste scrutée par tout le pays. Didier Deschamps a tranché. L’annonce du 2 octobre 2025 a livré son verdict : l’équipe de france liste des 23 pour défier l’Azerbaïdjan et l’Islande est connue. Entre confirmations, retours inattendus et absences frustrantes, les choix du sélectionneur font déjà couler beaucoup d’encre.

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Une sélection au parfum d’urgence
La liste dévoilée par Deschamps s’inscrit dans un contexte particulier. Les Bleus, leaders de leur groupe éliminatoire pour la Coupe du monde 2026, doivent enchaîner deux rencontres capitales. Le 10 octobre, au Parc des Princes, l’Azerbaïdjan. Trois jours plus tard, l’Islande à Reykjavik. Deux matchs pour confirmer la dynamique et se rapprocher de la qualification. Mais attention, l’équipe est décimée par une cascade de blessures. Le sélectionneur n’a eu d’autre choix que de composer avec un effectif remodelé, tout en intégrant de nouveaux visages pour maintenir l’équilibre.
Les gardiens, une hiérarchie respectée
Dans les cages, pas de surprise. Lucas Chevalier, Mike Maignan et Brice Samba constituent le trio habituel. Maignan reste numéro un, Samba conserve un rôle de doublure fiable et Chevalier poursuit son intégration. Deschamps joue la stabilité sur un poste clé, là où les automatismes comptent plus que les expérimentations.
Une défense solide malgré les absences
Huit défenseurs composent la ligne arrière : Lucas Digne, Malo Gusto, Lucas Hernandez, Théo Hernandez, Ibrahima Konaté, Jules Koundé, William Saliba et Dayot Upamecano. Là encore, la logique est respectée. Les frères Hernandez retrouvent le groupe ensemble, symbole de continuité et de polyvalence. Saliba et Konaté offrent puissance et sérénité dans l’axe. Koundé et Upamecano s’imposent comme des alternatives crédibles. À gauche, Lucas Digne conserve la confiance de Deschamps. À droite, Malo Gusto confirme sa montée en puissance à Chelsea.
Un milieu en pleine reconstruction
Seulement cinq milieux de terrain figurent dans la sélection : Eduardo Camavinga, Manu Koné, Michael Olise, Adrien Rabiot et Khephren Thuram. Le retour de Camavinga redonne du souffle à l’entrejeu, dans une zone privée d’Aurélien Tchouaméni, suspendu. Rabiot demeure l’homme d’expérience, capable d’équilibrer les transitions. Koné s’installe progressivement dans la rotation, fort de ses performances à Rome. Thuram profite d’une nouvelle opportunité pour convaincre. Quant à Michael Olise, repositionné en relayeur offensif, il incarne la touche technique et imprévisible.
Une attaque remodelée par la force des choses
C’est en attaque que les secousses sont les plus visibles. Avec Ousmane Dembélé, Marcus Thuram, Désiré Doué et Rayan Cherki indisponibles, Deschamps a dû s’adapter. La liste offensive comprend sept noms : Maghnes Akliouche, Bradley Barcola, Kingsley Coman, Hugo Ekitike, Jean-Philippe Mateta, Kylian Mbappé et Christopher Nkunku. Mbappé reste évidemment le fer de lance et capitaine offensif. Barcola incarne la nouvelle génération, déjà décisive avec le PSG. Coman, désormais en Arabie Saoudite, conserve une place grâce à son expérience internationale. Nkunku signe son grand retour, attendu depuis près d’un an. Mais l’annonce la plus marquante reste la première convocation de Jean-Philippe Mateta.
💙 Ils porteront le maillot Bleu lors du prochain rassemblement d’octobre ! Voici la 𝐋𝐈𝐒𝐓𝐄 de Didier Deschamps 📋
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) October 2, 2025
À noter la première convocation pour Jean-Philippe Mateta 🫡 #FiersdetreBleus pic.twitter.com/eFtL32j4ne
Jean-Philippe Mateta, l’histoire inattendue
C’est la vraie surprise de l’équipe de france liste des 23. Mateta, 28 ans, est récompensé de ses performances remarquées en Premier League avec Crystal Palace. Son parcours atypique illustre une trajectoire de persévérance. De Sevran aux JO de Paris 2024, en passant par Mayence et Châteauroux, l’attaquant s’est construit à force de travail. Sa convocation n’est pas seulement symbolique. Elle offre à Deschamps une option de poids dans le jeu aérien, domaine où la France manquait parfois de variété.
Les grands retours qui changent tout
Nkunku, Camavinga, Lucas Hernandez et Khephren Thuram font leur retour. Chacun apporte une solution spécifique. Nkunku, malgré un temps de jeu limité à Milan, apporte sa créativité. Camavinga redonne du liant au milieu. Lucas Hernandez renforce la défense avec son expérience des grands rendez-vous. Thuram profite d’une nouvelle fenêtre pour s’installer durablement. Ces retours limitent l’impact des blessures et renforcent la cohésion d’un groupe qui avance vers le Mondial.
Des absences qui pèsent lourd
Mais il serait impossible d’ignorer les forfaits. Ousmane Dembélé, Ballon d’Or 2025, manque cruellement. Sa blessure à l’ischio-jambier prive la France de son joueur le plus imprévisible. Marcus Thuram, touché à la cuisse, est forfait pour au moins un mois. Désiré Doué et Rayan Cherki, deux jeunes talents, sont toujours indisponibles. Enfin, Aurélien Tchouaméni, suspendu, laisse un vide dans l’entrejeu. Ces absences compliquent la tâche du sélectionneur. Elles forcent une adaptation permanente et accélèrent l’intégration de nouveaux visages.
Le cas Florian Thauvin, un rendez-vous manqué
Son nom circulait avec insistance, mais Florian Thauvin n’est finalement pas retenu. Le Lensois, pourtant en forme, espérait un retour en Bleu. Ses deux buts en début de saison avaient relancé le débat. Mais Deschamps a tranché, évoquant « le temps qui s’est écoulé ». Une phrase lourde de sens. L’attaquant champion du monde 2018 devra patienter encore. Une page semble définitivement tournée, malgré son regain de forme.
Deschamps, l’art de jongler avec les contraintes
Face aux blessures, Deschamps a misé sur la polyvalence. Olise peut évoluer à plusieurs postes. Barcola apporte fraîcheur et percussion. Mateta offre un profil physique inédit. L’idée est claire : multiplier les options pour surprendre, malgré une marge de manœuvre réduite. Le sélectionneur continue de préparer le terrain pour 2026, tout en cherchant à sécuriser la qualification dès maintenant.
Une double confrontation capitale
Leader de son groupe avec six points, la France aborde ces deux matchs avec confiance. Mais attention. L’Azerbaïdjan et l’Islande, adversaires réputés coriaces, ne viendront pas en victimes. La victoire est impérative pour éviter toute mauvaise surprise. Ces rendez-vous d’octobre peuvent rapprocher les Bleus du Mondial nord-américain. Chaque détail comptera.
En attendant novembre
Cette équipe de france liste des 23 raconte une histoire faite de blessures, de retours et d’espoirs. Elle reflète aussi l’art de Deschamps d’adapter son groupe aux réalités du moment. Les Bleus avancent avec prudence, mais aussi avec des armes capables de faire la différence. Reste à confirmer sur le terrain, face à deux adversaires aux profils très différents. Une nouvelle liste attendra en novembre, et elle pourrait réserver encore d’autres surprises.
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