Statistiques de jean-philippe mateta : Portrait du nouveau joueur convoqué en équipe de France

Temps de lecture : 5 minutes.

Statistiques de jean-philippe mateta : Le football français s’offre une nouvelle histoire à raconter. Jean-Philippe Mateta, buteur de Crystal Palace, vient d’intégrer la liste des Bleus.

Statistiques de jean-philippe mateta

Crédits : Steffen Prößdorf

Derrière ce nom désormais familier des fans de Premier League, il y a un parcours atypique, façonné loin des sentiers balisés. Retour sur une trajectoire marquée par la persévérance, l’ambition et des performances qui s’écrivent en lettres majuscules.

L’homme derrière le joueur

Né le 28 juin 1997 à Sevran, Jean-Philippe Mateta symbolise l’enfant des cités qui n’a jamais lâché son rêve. Son quartier des Cités basses l’a vu s’imposer, ballon aux pieds, contre des plus grands et plus forts. Sur le city stade des Trois tours, il a forgé son caractère, parfois bousculé mais jamais découragé. Cette enfance faite de combats sur le bitume a façonné le joueur qu’il est aujourd’hui. À 28 ans, la consécration est enfin là avec une première convocation chez les Bleus.

Les racines congolaises

Mateta n’oublie pas ses origines. Son père, ancien joueur en République démocratique du Congo, a transmis l’amour du ballon rond. S’il a choisi de porter le maillot tricolore, il revendique aussi son identité congolaise, entre fierté familiale et héritage culturel. « Je parle lingala mais je n’y suis jamais allé », confie-t-il. Ce lien fort, il compte bien le renforcer, tout en affirmant son appartenance au football français.

Un chemin hors des sentiers battus

Les débuts à Sevran et Drancy

Contrairement à la majorité des internationaux français, Mateta n’est pas passé par un centre de formation pro. D’abord licencié à l’Olympique de Sevran, puis à la Jeanne d’Arc de Drancy, il a progressé dans l’ombre, sans projecteurs. Tama Dramé, son ancien entraîneur, se souvient d’un gamin déjà habile techniquement, mais surtout animé d’une volonté inébranlable.

Châteauroux, le déclic

Statistiques de jean-philippe mateta : En 2014, il rejoint La Berrichonne de Châteauroux. Avec les U19 puis en CFA2, il explose. Sa saison 2015-2016 est un tournant : 11 buts en 22 matchs de National. La saison suivante, il récidive avec 5 buts en 5 rencontres et un triplé marquant face au Havre. L’Europe commence à le regarder de près.

L’aventure lyonnaise et le rebond

Recruté en 2016 par l’Olympique Lyonnais pour 2 millions d’euros, Mateta pensait franchir un cap. Mais il ne joue que trois matchs de Ligue 1 sans trouver le chemin des filets. Une déception. Prêté au Havre, il retrouve vite confiance : 17 buts en 37 matchs de Ligue 2. Ce prêt change tout et lui ouvre les portes de l’étranger.

L’épanouissement européen

L’expérience allemande à Mayence

En 2018, direction Mayence pour 8 millions d’euros. Là, Mateta impressionne immédiatement. Sa première saison est record : 13 buts en Bundesliga, du jamais vu pour un Français. En quatre saisons, il inscrit 27 buts en 69 matchs. Sa puissance, sa mobilité et son pied gauche redoutable séduisent. Il devient un attaquant complet, capable de jouer dos au but ou de frapper en mouvement.

La confirmation à Crystal Palace

Arrivé en prêt en 2021, définitivement transféré en 2022, Mateta met du temps à s’imposer. Mais patience, car la saison 2023-2024 change la donne : 16 buts et 5 passes décisives en 35 matchs de Premier League. La saison suivante, il explose encore davantage : déjà 14 buts en 6 rencontres. Au total, il compte 43 buts en 139 matchs avec Palace. Les chiffres parlent pour lui. C’est tout le sens des statistiques de Jean-Philippe Mateta, qui démontrent son efficacité redoutable.

Un style bien à lui

Mateta, c’est la combinaison de la puissance et de la finesse. Avec ses 1,92 m, il domine dans les airs. Son gabarit lui permet de peser physiquement sur les défenses, mais il ne se limite pas à ça. Il sait jouer en pivot, combiner avec ses partenaires et se déplacer intelligemment. Son sang-froid devant le but lui vaut une réputation de finisseur clinique. Bruno Genesio, son ancien entraîneur, avait déjà noté son énorme potentiel athlétique.

Le tournant olympique

L’été 2024 est un vrai tremplin. Sélectionné par Thierry Henry pour les JO de Paris, il surprend tout le monde. Cinq buts en six matchs, une médaille d’argent et un statut de héros inattendu. Ses buts contre l’Argentine, l’Égypte et l’Espagne marquent les esprits. Le public découvre alors un joueur capable de briller dans les grands rendez-vous. Cette performance lui ouvre définitivement la porte des Bleus.

Un avenir à clarifier

Sous contrat jusqu’en 2026 avec Crystal Palace, rémunéré à hauteur de 3 millions d’euros par an, Mateta attire. Manchester United, Aston Villa et Newcastle suivent son évolution. Mais l’attaquant reste concentré sur son rêve bleu. Sa valeur marchande est estimée à 30 millions d’euros, preuve de sa montée en puissance. Pourtant, plus que les transferts, il semble avoir désormais une idée fixe : s’imposer durablement en équipe de France.

Fidèle à ses origines

Malgré sa notoriété, Mateta reste attaché à Sevran. Il revient régulièrement, retrouve ses proches, garde ses repères. En 2019, il s’engage même dans une mission humanitaire au Brésil. Des gestes qui témoignent d’un homme conscient de ses responsabilités. Ses racines, il ne les oublie pas, et il le revendique haut et fort.

Le grand saut chez les Bleus

Cette convocation chez les A, il l’attendait. Six ans après avoir porté le maillot des Espoirs, le voilà enfin récompensé. Ses performances en Premier League et aux JO ont fini par convaincre Didier Deschamps. Les blessures dans le secteur offensif ont ouvert une porte, mais son mérite reste indiscutable. À 28 ans, Jean-Philippe Mateta devient un exemple : celui d’un parcours atypique qui trouve sa consécration au plus haut niveau.

Il reste désormais à voir si ce nouveau chapitre bleu s’écrira sur la durée. Et la question qui brûle les lèvres est simple : jusqu’où Mateta peut-il emmener les Bleus ?

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