Les agents de football les plus influents du monde

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Les agents de football les plus influents : Ils ne marquent pas de buts, ne soulèvent pas de trophées, mais font basculer des carrières d’un coup de stylo. Les agents de football façonnent le jeu à leur manière, dans l’ombre des stars qu’ils représentent. De Mendes à Pimenta, ces figures incontournables tiennent les ficelles d’un marché planétaire où les millions s’échangent aussi vite que les ballons.

Leur influence dépasse les vestiaires. Ils négocient, orientent, conseillent, et parfois même décident. En 2025, alors que la FIFA tente de réguler un secteur souvent jugé opaque, les super-agents continuent de régner. Portraits et décryptage d’un pouvoir parallèle devenu indispensable au football moderne.

Les agents de football les plus influents : Jorge Mendes, l’architecte du succès

S’il y a bien un nom que tous les présidents de clubs connaissent, c’est celui de Jorge Mendes. Le patron de Gestifute s’est bâti une réputation d’homme de réseau. Derrière Cristiano Ronaldo, Bernardo Silva ou encore Darwin Núñez, on retrouve sa signature discrète mais redoutable. Mendes, c’est le maestro du mercato. Sa force ? Une connaissance intime des dirigeants, des entraîneurs et des marchés. Il place ses joueurs comme un stratège déplace ses pièces. En Liga, en Premier League ou même à Paris, il a ses entrées partout. Son influence ne se limite pas aux joueurs : elle touche les structures, les projets et parfois les bancs de touche. Et ce n’est pas tout : Mendes a transformé le métier d’agent en un empire global, mêlant marketing, image et conseil. On dit souvent qu’il anticipe les transferts avant même que les clubs y pensent.

Les agents de football les plus influents : Jonathan Barnett, la constance d’un empire

Lui, c’est l’expérience incarnée. Jonathan Barnett n’a pas seulement accompagné Gareth Bale au sommet, il a redéfini la notion de longévité dans un milieu ultra-concurrentiel. À la tête d’ICM Stellar Sports, son influence dépasse les chiffres. Avec Camavinga, Grealish, Shaw ou Konaté, il gère un portefeuille où chaque nom pèse des millions. Forbes l’a longtemps classé numéro un mondial des agents, et pour cause : plus de 115 millions d’euros de commissions en 2019. Barnett est un bâtisseur silencieux. Là où d’autres misent sur la flamboyance, il joue la carte de la stabilité. Ses liens avec les clubs anglais restent solides, et sa capacité à fidéliser ses talents force le respect. Il n’a plus rien à prouver, mais continue d’agir comme un pilier du métier.

Les agents de football les plus influents : Rafaela Pimenta, la nouvelle reine du marché

Derrière un sourire discret se cache une force tranquille. Rafaela Pimenta a repris le flambeau de Mino Raiola sans trembler. Aujourd’hui, elle est la femme la plus influente du football. Pogba, Haaland, de Ligt : son carnet d’adresses fait tourner les têtes. Elle incarne une nouvelle ère, celle où les femmes prennent la place qu’elles méritent dans un milieu longtemps fermé. Pimenta ne copie pas Raiola, elle l’honore. Elle négocie avec précision, s’impose sans éclat, mais obtient tout. Sa maîtrise des aspects juridiques et contractuels en fait une interlocutrice redoutable. Et attention : son influence s’étend désormais bien au-delà de l’Europe. L’Amérique du Sud et le Moyen-Orient lui ouvrent leurs portes, preuve que le réseau Raiola vit encore, mais à la sauce Pimenta.

Pini Zahavi, le vétéran aux coups d’éclat

À 80 ans, Pini Zahavi reste une légende vivante du mercato. Il est de ceux qui ont façonné les grandes manœuvres du football business. Son plus grand coup ? Le transfert record de Neymar au PSG. Une opération titanesque qui a redessiné la carte du pouvoir économique. Zahavi, c’est un homme de confiance pour les joueurs, un cauchemar pour les dirigeants. Il agit dans l’ombre, mais ses gestes laissent des traces. Lewandowski, Nkunku, et bien d’autres sont passés entre ses mains. Son secret ? Un instinct infaillible pour sentir le bon moment. En Israël, en Angleterre ou en France, tout le monde sait que lorsqu’il entre dans une négociation, les lignes bougent.

Volker Struth, la rigueur allemande

En Allemagne, le marché est une forteresse. Et Volker Struth en est le gardien. À la tête de Sports360 GmbH, il gère Kroos, Reus, Upamecano ou encore Goretzka. Struth, c’est l’efficacité sans fioritures. Il ne cherche pas la lumière, il cherche la juste valeur. Ses deals sont précis, ses dossiers solides. Dans un marché souvent dominé par les figures méditerranéennes, il apporte une rigueur presque industrielle. Ses relations avec le Bayern ou Dortmund lui permettent d’orchestrer des transferts majeurs sans éclats médiatiques. Un faiseur de rois discret, mais indispensable.

© IMAGO

Les coulisses du pouvoir

Les agents ne se contentent plus de négocier les salaires. Ils construisent des carrières, orientent des stratégies et parfois influencent les recrutements. Mendes ou Barnett ne vendent pas des contrats, ils vendent des trajectoires. De la détection au placement final, ils accompagnent chaque étape. Et ce n’est pas tout : les agences géantes comme Gestifute, CAA Stellar ou Wasserman gèrent des portefeuilles qui dépassent les milliards d’euros. Leur domination repose sur des alliances globales, entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine. Dans ce réseau tentaculaire, tout se joue à l’anticipation. Un appel, un dîner, une rumeur, et le mercato s’emballe.

Un métier sous haute surveillance

En 2025, la FIFA a décidé de serrer la vis. Licence obligatoire, transparence des commissions, contrôle renforcé : les règles changent. Les agents devront désormais rendre des comptes. Fini les zones grises et les doubles jeux. Impossible de représenter deux parties dans une même opération sans validation officielle. Les sanctions peuvent tomber vite, jusqu’à la radiation pure et simple. Cette réforme vise à moraliser la profession, sans la freiner. Car au fond, le football a besoin des agents. Ce sont eux qui traduisent les ambitions des joueurs en projets concrets. Et avec la mondialisation du marché, leur rôle devient plus complexe, plus exigeant, mais aussi plus essentiel.

Nouvelles tendances, nouveaux visages

Le métier change. Les femmes y prennent de plus en plus de place, à l’image de Rafaela Pimenta. Les agences fusionnent, s’allient, s’internationalisent. L’objectif est clair : capter les talents le plus tôt possible et s’implanter sur tous les continents. En parallèle, les tensions grandissent autour des plafonds de commissions. Clubs, fédérations et agents se livrent une bataille silencieuse pour le partage des richesses. Le métier est à la croisée des chemins. Entre influence et régulation, il devra trouver un équilibre.

Le futur appartient à ceux qui anticipent

Les agents de demain seront des stratèges complets, mêlant droit, communication et psychologie. Ceux qui sauront anticiper les mutations du marché continueront de dominer. Mendes, Barnett, Pimenta ou Zahavi ont ouvert la voie. La prochaine génération s’annonce plus connectée, plus diversifiée, mais tout aussi ambitieuse. Le football, lui, n’a pas fini de dépendre de ces intermédiaires discrets qui tirent les ficelles du jeu. Et bientôt, un nouveau visage viendra peut-être bouleverser la hiérarchie, prêt à s’imposer dans un univers où tout peut basculer en un transfert.

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