Le Trophée des Champions 2026 opposera l’OM au PSG le 8 janvier au Koweït. Un rendez-vous sportif prestigieux, mais surtout une opportunité économique majeure pour les deux géants du football français. Derrière l’enjeu sportif, ce match cache une réalité financière d’envergure.
Le déplacement au Moyen-Orient s’annonce lucratif. Entre dotations, primes et exposition médiatique mondiale, Marseille et Paris ont tout à gagner. Mais attention : cette manne financière cache aussi les ambitions stratégiques de la LFP sur la scène internationale.

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Une récompense minimale de 500 000 euros pour chaque club
Le Trophée des Champions 2026 garantit un minimum de 500 000 euros par club, selon le règlement de la Ligue de Football Professionnel. Cette somme constitue le plancher officiel, mais les précédentes éditions montrent des revenus souvent bien plus élevés. Dans certains cas, les montants distribués ont atteint jusqu’à 2 millions d’euros par club, en fonction des accords commerciaux signés avec le pays hôte.
Pour l’OM comme pour le PSG, cette somme s’ajoute aux recettes habituelles de billetterie, marketing et sponsoring. Et ce n’est pas tout. Le Koweït, nouveau partenaire de la LFP, a promis un investissement conséquent pour accueillir cet événement, suivant la tendance initiée par la Thaïlande et le Qatar.
Le Koweït, un nouveau partenaire économique pour la LFP
Le choix du Koweït n’a rien d’anodin. Ce pays du Golfe souhaite renforcer son image sportive à l’échelle mondiale. Pour la LFP, ce partenariat s’inscrit dans une stratégie de diversification de ses revenus à l’international. Après Tel-Aviv, Doha et Bangkok, c’est donc le tour du Golfe Persique d’accueillir la vitrine du football français.

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Des précédents très lucratifs
Les chiffres des précédentes éditions parlent d’eux-mêmes :
- En Thaïlande en 2023, la LFP a perçu 4,5 millions d’euros, un record historique.
- Au Qatar en 2025, les estimations évoquent plus de 2 millions d’euros reversés pour l’organisation.
- En Israël en 2021 et 2022, les clubs avaient touché entre 500 000 et 700 000 euros nets chacun.
Ce modèle économique repose sur un principe simple : le pays hôte finance intégralement la logistique (voyage, hébergement, restauration) et verse une dotation à la LFP, qui redistribue ensuite aux clubs. Le Trophée des Champions est ainsi devenu un produit d’exportation rentable pour le football français.
Répartition des gains : équité et prime à la victoire
La LFP applique un principe d’équité : chaque club reçoit la même allocation de base. Cela garantit une distribution équilibrée, indépendamment du résultat sportif. Mais le vainqueur bénéficie d’une prime de performancesupplémentaire, estimée entre 200 000 et 500 000 euros selon le pays organisateur.
Cette incitation renforce la compétitivité de la rencontre. Pour les joueurs comme pour les dirigeants, chaque but peut donc se traduire par un gain financier tangible. Et ce n’est pas tout : la visibilité mondiale offerte par cet événement représente un atout marketing colossal pour les sponsors des deux clubs.
L’impact économique pour l’OM et le PSG
Une bouffée d’air frais pour l’OM
Pour l’Olympique de Marseille, cette compétition représente une source de revenus cruciale. Dans un contexte économique tendu, marqué par les incertitudes des droits TV et la rigueur budgétaire imposée par la DNCG, cette manne pourrait permettre au club phocéen d’équilibrer ses comptes.
Avec une dotation pouvant atteindre 2 millions d’euros, l’OM bénéficie d’une opportunité de renforcer ses marges financières tout en consolidant sa notoriété sur le marché asiatique et moyen-oriental.
Une rentrée supplémentaire pour le PSG
Du côté du Paris Saint-Germain, les enjeux sont différents. Le club de la capitale, fort de ses revenus européens (plus de 150 millions d’euros générés par la Ligue des Champions 2024-2025), aborde ce match comme un bonus économique et médiatique.
Le Trophée des Champions lui permet de poursuivre son expansion internationale, notamment dans le Golfe, où le PSG jouit déjà d’une image puissante. Ce déplacement, au-delà du prestige, s’inscrit dans une logique d’influence commerciale.

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Un rapport effort/récompense imbattable
Un seul match, des gains garantis
Le Trophée des Champions présente un ratio financier exceptionnel : un seul match à disputer, des frais couverts par l’organisateur et des gains assurés. Les clubs ne prennent aucun risque économique, tout en bénéficiant d’une visibilité planétaire.
Comparaison avec les compétitions européennes
À titre de comparaison, le gain minimal du Trophée des Champions équivaut à une victoire en phase de groupes de Ligue Europa (environ 450 000 euros) et représente près d’un quart des revenus d’une qualification en huitièmes de finale de cette même compétition. Peu d’événements offrent un rendement aussi attractif pour un effort sportif aussi limité.
Le futur du Trophée des Champions : vers un format encore plus lucratif ?
Les signaux sont clairs : la LFP cherche à faire évoluer le format. Inspirée par la Supercoupe d’Espagne, elle envisage la création d’un Final Four, regroupant le champion de Ligue 1, le vainqueur de la Coupe de France et deux autres clubs européens partenaires.
Une telle évolution pourrait multiplier les revenus générés : plus de matches, plus de droits télévisés et une visibilité prolongée. Cette stratégie permettrait de transformer le Trophée des Champions en véritable mini-tournoi international du football français.

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Une vitrine économique pour la LFP
Le Trophée des Champions est devenu bien plus qu’une simple rencontre inaugurale. C’est une vitrine économique et diplomatique du football hexagonal. Chaque édition organisée à l’étranger renforce la crédibilité de la Ligue et attire de nouveaux partenaires financiers.
Un match, des millions et des ambitions
Le Trophée des Champions 2026 au Koweït symbolise la nouvelle ère du football français : celle d’une économie mondialisée, où chaque match est aussi une négociation stratégique. Pour l’OM et le PSG, c’est à la fois un défi sportif et une opportunité financière unique.
La compétition prouve qu’au-delà du terrain, le football reste un formidable levier d’expansion économique. Et ce n’est sans doute qu’un début, car la LFP entend bien poursuivre cette dynamique dès 2027 avec un format encore plus ambitieux.
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