Vente de maillot de foot : où les Français achètent-ils les maillots ?

Temps de lecture : 5 minutes.

Vente de maillot de foot : Les Français n’ont jamais autant acheté de maillots de football. Entre passion, collection et influence des stars, la vente de maillot de foot explose dans l’Hexagone. Mais où les supporters se procurent-ils vraiment le maillot de leur club ou joueur préféré ? Boutiques officielles, e-commerce, plateformes de seconde main ou contrefaçons, le marché tricolore est en pleine mutation.

Le marché du maillot de football en France ne s’est jamais aussi bien porté. En vingt ans, il a progressé de 150%, soit deux fois et demie plus que la moyenne européenne. Une croissance fulgurante portée par l’arrivée de stars mondiales en Ligue 1, la professionnalisation du merchandising et la digitalisation des ventes. Mais derrière les chiffres, les habitudes d’achat des supporters français révèlent une véritable photographie de leur passion.

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Un marché dominé par l’OM et boosté par Mbappé

Avec près de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, la vente de maillot de foot représente un pilier économique du football français. Et la hiérarchie des ventes réserve quelques surprises. L’Olympique de Marseille domine pour la troisième année consécutive, devançant le PSG, l’OL et le RC Lens. Le maillot du 125e anniversaire a créé la frénésie à Marseille, provoquant ruptures de stock et files d’attente dès sa sortie. L’effet Mason Greenwood et Adrien Rabiot a lui aussi joué.

À l’international, le Real Madrid profite de l’effet Kylian Mbappé : 7 000 maillots écoulés par jour au pic des ventes, soit deux fois plus que lors de l’arrivée de Cristiano Ronaldo. Le PSG, lui, connaît un net recul sur le marché français, malgré la présence de jeunes talents comme Bradley Barcola ou Warren Zaïre-Emery. Le constat est clair : les supporters se tournent vers les clubs qui inspirent émotion et identité.

L’e-commerce : le nouveau stade des supporters

Le premier canal d’achat, c’est désormais Internet. Entre 52 et 60% des ventes de maillots passent par l’e-commerce. Les sites spécialisés comme Foot.frFoot-Store ou Fanatics rivalisent avec les géants Amazon France et les boutiques officielles des clubs. En parallèle, les équipementiers comme Nike, Adidas ou Puma développent leurs propres plateformes digitales.

Les raisons du succès sont simples : large choix, livraisons rapides, flocages personnalisés, et souvent des prix plus attractifs. Sur Foot.fr, les livraisons sont garanties en 24h dès 50 euros d’achat. Le fan moderne ne veut plus attendre : il veut porter le maillot de son joueur favori le lendemain de son transfert.

Mais attention, tout ne se joue pas derrière un écran.

Les magasins physiques résistent grâce à l’émotion

Malgré la domination du numérique, les boutiques physiques représentent encore 30 à 35% du marché. Le maillot de foot reste un achat émotionnel. On veut le toucher, l’essayer, ressentir la matière, flâner dans les rayons de Decathlon ou Intersport.

Les enseignes traditionnelles tirent leur épingle du jeu : Decathlon reste la plus populaire avec un taux de satisfaction de 42,5%. Intersport et Go Sport maintiennent leur place dans les grandes villes. Selon une étude Opinion Way, 51% des Français jugent les magasins physiques essentiels, loin devant les plateformes numériques.

Le maillot de foot n’est pas qu’un vêtement. C’est un symbole, un souvenir. L’achat en magasin permet de prolonger cette expérience, notamment pour les familles et les jeunes footballeurs amateurs.

Vente de maillot de foot : Les boutiques officielles, le cœur battant des clubs

Les boutiques officielles représentent entre 8 et 12% des ventes, mais elles sont les plus rentables pour les clubs. En vendant directement, un club comme le PSG empoche jusqu’à 50% du prix du maillot, contre 8 à 15% en distribution classique. C’est la raison pour laquelle les clubs multiplient leurs points de vente physiques et numériques.

Le PSG possède des boutiques à Paris et même sur Alibaba en Chine. L’OM a renforcé sa présence à Marseille, notamment autour du Vélodrome. L’OL, de son côté, a fait du Groupama Stadium un véritable centre commercial à ciel ouvert. Les clubs ont compris qu’au-delà du sport, la fidélité du supporter se cultive aussi par le merchandising.

La seconde main : la nouvelle passion des fans

Autre phénomène majeur : la seconde main. En pleine explosion, elle séduit les jeunes générations et les collectionneurs. Sur Vinted, qui compte 50 millions de membres dont 19 millions en France, les maillots vintage des années 90 ou 2000 s’arrachent entre 30 et 60 euros.

Des plateformes spécialisées comme Classic Football Shirts ou The Football Market proposent des modèles introuvables ailleurs. Certains maillots rares atteignent des sommes folles, notamment ceux de Zidane, Ronaldinho ou Drogba. Mais attention aux contrefaçons, souvent présentes sur les plateformes de revente.

La seconde main répond aussi à une logique économique et écologique. Les supporters veulent consommer différemment, sans renoncer à leur passion. Le maillot devient un objet de mode et de collection.

Contrefaçons : le hors-jeu du marché

Le revers du succès, c’est la contrefaçon, qui représente environ 15% du marché global des articles de sport. Les douanes françaises ont saisi 20 millions de produits contrefaits en 2023, soit le double de l’année précédente. Les maillots de foot ne font pas exception.

Les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus exposés : 15% d’entre eux avouent acheter régulièrement des copies. À 25 euros pièce, contre 100 euros pour un maillot officiel, le choix semble vite fait. Les principaux circuits ? Les sites chinois, les réseaux sociaux et parfois même Vinted, où certains vendeurs peu scrupuleux écoulent des faux difficilement détectables.

Mais ce choix a un coût : aucune garantie, perte économique pour les clubs, et parfois qualité désastreuse. La passion du maillot ne doit pas faire oublier l’importance du geste : acheter un maillot officiel, c’est aussi soutenir son club.

Replica, authentique : les Français savent faire la différence

Tous les maillots ne se valent pas. Les marques distinguent deux gammes : Replica et Authentique. Le premier, vendu entre 75 et 100 euros, est destiné aux supporters. Le second, à 130-150 euros, est identique à celui porté par les joueurs. Coupe ajustée, tissu haute performance, logos thermocollés : l’authentique séduit les puristes et les collectionneurs.

Cette distinction renforce la segmentation du marché. Le fan occasionnel choisit le confort, le passionné mise sur la performance. Et les clubs, eux, y trouvent une nouvelle manière d’augmenter leurs revenus.

Voici des jeux de données prêts à l’emploi pour créer des camemberts. Les pourcentages sont bornés par les fourchettes issues des sources citées (e-commerce, physique, contrefaçon, concentration L1) et adaptés pour totaliser 100%. Chaque série est fournie avec des valeurs directement exploitables.

Vente de maillot de foot en chiffres

Parts de marché par canal d’achat (France)

  • E-commerce : 46,7%
  • Boutiques physiques : 26,7%
  • Boutiques officielles de clubs : 7,5%
  • Seconde main (Vinted, Leboncoin, eBay) : 6,7%
  • Contrefaçons : 12,5%

Répartition du prix d’un maillot à 100€ (vente via distributeur)

  • Distributeur : 31%
  • Équipementier : 25%
  • Club : 11%
  • Taxes (TVA) : 16%
  • Fabrication & transport : 8%
  • Divers (intermédiaires/logistique) : 9%
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Répartition du prix d’un maillot à 100€ (vente directe en boutique club)

  • Club (marge directe) : 45%
  • Équipementier : 20%
  • Taxes (TVA) : 16%
  • Fabrication & transport : 8%
  • Divers (intermédiaires/logistique) : 11%

Concentration des ventes Ligue 1

  • Top 4 (PSG, OM, OL, Lens) : 78%
  • Autres clubs Ligue 1 : 22%

Parts indicatives du top ventes maillots en France (2024-2025)

  • OM : 14%
  • Real Madrid : 12%
  • FC Barcelone : 10%
  • PSG : 9%
  • Arsenal : 8%
  • Manchester City : 7%
  • Bayern : 6%
  • Chelsea : 6%
  • AC Milan : 5%
  • RC Lens : 4%

Les moments clés pour acheter malin

Les pics d’achat sont parfaitement identifiés. Les grandes compétitions (Euro, Coupe du Monde) font bondir les ventes de 60%. Les transferts spectaculaires, comme celui de Mbappé au Real Madrid, déclenchent des vagues d’achats instantanées. Les soldes et le Black Friday offrent aussi des opportunités avec des remises allant jusqu’à -70%.

Les maillots anniversaires ou éditions limitées deviennent des objets de collection, parfois épuisés en quelques heures. Le marché du maillot est désormais aussi rapide et volatile que celui des transferts.

Vente de maillot de foot : Acheter, c’est choisir une manière de vivre sa passion

Qu’il soit commandé sur Amazon, acheté à Decathlon, chiné sur Vinted ou arraché dans la boutique du Vélodrome, le maillot reste un symbole fort. Il incarne la fidélité, l’identité et l’émotion du supporter. Mais il révèle aussi l’évolution de la consommation en France : plus connectée, plus immédiate, mais toujours profondément passionnée.

Et ce n’est pas tout : l’arrivée de nouvelles technologies textiles et l’essor du maillot “responsable” pourraient bien redessiner le futur du marché. Prochain dossier sur TopicFoot : comment les clubs français préparent la révolution écologique du maillot de football.

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