Le constat est sans appel : les plus gros salaire de la liga se concentrent au Real Madrid. Le club de la capitale espagnole présente un salaire annuel moyen de 11,2 millions d’euros par joueur, soit 60% supérieur à la plupart des grands clubs européens. Cette puissance financière repose sur une gestion exemplaire qui a permis au club de franchir le milliard d’euros de revenus en 2024-2025, une première mondiale.

Mais cette domination madrilène cache des réalités contrastées. Le FC Barcelone, avec 351,284 millions d’euros de masse salariale autorisée, voit son plafond baisser de 112 millions par rapport à 2024. L’Atlético Madrid maintient sa position grâce au salaire exceptionnel de Jan Oblak (20,83 millions). À l’autre bout du spectre, Séville suffoque avec 22,139 millions de plafond salarial. Ces écarts révèlent les fractures d’un championnat à deux vitesses.
Table des matières
Classement des 15 plus gros salaires de la Liga 2025-2026
Voici le palmarès des joueurs les mieux rémunérés du championnat espagnol cette saison, dominé largement par le Real Madrid qui place sept joueurs dans ce top 15.
Le Top 15
1. Kylian Mbappé (Real Madrid) – 31,25 millions €
Le Français écrase la concurrence avec un salaire record complété de 40,42 millions de bonus. Il a négocié un partage inédit des droits à l’image à 80-20 en sa faveur.
2. David Alaba (Real Madrid) – 22,5 millions €
L’Autrichien occupe la deuxième place malgré ses blessures récurrentes, récompensant son expérience et son palmarès.
3. Robert Lewandowski (FC Barcelone) – 20,85 millions €
Le meilleur salaire barcelonais, certaines sources évoquant jusqu’à 33 millions avec les bonus pour le Polonais de 37 ans.
4. Jude Bellingham (Real Madrid) – 20,83 millions €
À seulement 22 ans, l’Anglais touche déjà un salaire de superstar, témoignant de la valorisation précoce des prodiges.
5. Vinicius Jr (Real Madrid) – 20,83 millions €
Le Brésilien partage la même rémunération que Bellingham, formant le duo offensif le mieux payé après Mbappé.
6. Jan Oblak (Atlético Madrid) – 20,83 millions €
Le gardien slovène est le portier le mieux rémunéré de la Liga et le seul non-madrilène du top 6.
7. Frenkie de Jong (FC Barcelone) – 19 millions €
Le Néerlandais a accepté une réduction salariale pour prolonger jusqu’en 2029, certaines estimations montant à 25 millions.
8. Federico Valverde (Real Madrid) – 16,67 millions €
L’Uruguayen complète le milieu royal avec un salaire reflétant son importance tactique.
9. Lamine Yamal (FC Barcelone) – 15-17 millions €
À 18 ans, le prodige catalan multiplie son salaire par cinq après sa prolongation, avec des bonus pouvant atteindre 40 millions.
10. Thibaut Courtois (Real Madrid) – 15 millions €
Le gardien belge complète le top 10, montrant la valorisation exceptionnelle des portiers en Liga.
11. Aurélien Tchouaméni (Real Madrid) – 12,5 millions €
Le Français fait partie du trio madrilène à ce niveau salarial malgré sa jeunesse.
12. Eduardo Camavinga (Real Madrid) – 12,5 millions €
Son compatriote touche le même salaire, illustrant la politique de recrutement jeune du Real.
13. Rodrygo (Real Madrid) – 12,5 millions €
Le Brésilien complète le trio madrilène à 12,5 millions, légèrement en retrait par rapport aux stars.
14. Pedri (FC Barcelone) – 9,38-12,5 millions €
Le milieu catalan voit son salaire varier selon les sources, mais reste dans le top 15 barcelonais.
15. Nico Williams (Athletic Bilbao) – 10-16,67 millions €
L’ailier basque a décroché une prolongation exceptionnelle jusqu’en 2035 pour repousser le Barça.
Analyse du classement
Ce top 15 révèle une domination écrasante du Real Madrid avec 10 joueurs sur 15. Le Barça en place 4 tandis que l’Atlético et Bilbao n’ont qu’un représentant chacun. Cette concentration illustre la fracture financière entre les géants madrilènes et le reste de la Liga, où seuls quelques clubs peuvent se permettre des salaires à huit chiffres annuels.
Le Real Madrid, machine à cash et à talents
Le Real Madrid ne laisse aucune chance à ses concurrents. Avec une masse salariale de 761,226 millions d’euros pour 2025-2026, la Casa Blanca distance largement tous les clubs européens. Cette supériorité financière s’explique par des revenus records de 1,185 milliard d’euros et une gestion patrimoniale qui place le club au-dessus de la mêlée.
Mbappé incarne cette nouvelle ère madrilène. Son salaire de 31,25 millions annuels se double de bonus colossaux de 40,42 millions. Mieux encore, le Français a arraché un accord inédit sur les droits à l’image : 80% pour lui, 20% pour le club, là où le Real conserve habituellement 50%. Cette exception confirme le pouvoir de négociation des superstars modernes.
Derrière Mbappé, la grille salariale madrilène impressionne. Vinicius Jr et Jude Bellingham pointent tous deux à 20,83 millions. Federico Valverde empoche 16,67 millions. Même les gardiens de but comme Courtois touchent 15 millions par an. Cette masse salariale généreuse témoigne d’une ambition sportive totale mais aussi d’une capacité financière inégalée en Europe.
Les joueurs du Real bénéficient d’un écosystème privilégié. Au-delà des salaires fixes, ils profitent de bonus liés aux performances collectives et individuelles, d’infrastructures médicales de pointe et d’un rayonnement médiatique mondial. Cette attractivité permet au club de recruter les meilleurs talents sans surenchère excessive. Le cas de Tchouaméni et Camavinga, tous deux à 12,5 millions malgré leur jeunesse, illustre cette stratégie.
Cette politique salariale s’inscrit dans une vision à long terme. Le Real a su anticiper la fin de l’ère Benzema-Modric en sécurisant Mbappé, Bellingham et Vinicius sur des contrats XXL. Cette transition générationnelle coûte cher mais garantit une compétitivité durable au plus haut niveau européen. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les dix plus gros salaire de la liga, sept appartiennent au Real Madrid.
Le FC Barcelone entre ambitions et contraintes
Le Barça navigue dans des eaux troubles. Avec 351,284 millions de masse salariale autorisée en 2025-2026, le club catalan accuse une baisse brutale de 112 millions par rapport à l’année précédente. Cette réduction contraint Joan Laporta à des choix cornéliens entre recrutement, renouvellement et dégraissage de l’effectif.
Robert Lewandowski règne sur la grille salariale barcelonaise avec 20,85 millions annuels. À 37 ans, le Polonais reste le leader offensif du Barça malgré un rendement physique en déclin naturel. Certaines sources évoquent même 33 millions avec les bonus, plaçant Lewy au sommet absolu des salaires espagnols selon Capology. Cette disparité entre les estimations souligne l’opacité des véritables revenus des joueurs.
Frenkie de Jong complète le duo de tête avec 19 millions d’euros, voire 25 selon certaines sources. Le Néerlandais vient de prolonger jusqu’en 2029 en acceptant une réduction salariale, sacrifiant une partie de ses émoluments pour soulager les finances du club. Ce geste témoigne de l’attachement du joueur mais aussi de la fragilité économique barcelonaise.
La génération dorée de la Masia justifie les investissements. Lamine Yamal, après sa prolongation jusqu’en 2031, touche entre 15 et 17 millions annuels, voire 40 avec les bonus en cas de Ballon d’Or. Cette revalorisation multiplie par cinq son ancien salaire et place le prodige de 18 ans parmi les dix plus gros salaires du club. Pedri suit avec 9,38 à 12,5 millions selon les estimations.
Le Barça doit composer avec le fair-play financier espagnol qui limite drastiquement ses marges de manœuvre. La vente des droits TV (667,5 millions sur 25 ans) et des parts de Barça Studios a permis de respirer temporairement. Mais ces leviers d’urgence hypothèquent l’avenir. Le club ne peut plus se permettre les folies salariales du passé, époque Messi à 27 millions bruts au Barça et Griezmann à 12,5 millions.
L’Atlético Madrid et les outsiders du podium
L’Atlético Madrid cultive sa singularité salariale. Jan Oblak caracole à 20,83 millions annuels, faisant du Slovène le gardien le mieux rémunéré de la Liga et le cinquième joueur toutes catégories confondues. Cette rémunération exceptionnelle récompense sa longévité et sa constance au plus haut niveau depuis 2014.
Antoine Griezmann incarne la réalité économique de l’Atlético. Le champion du monde 2018 a accepté de diviser son salaire par deux lors de sa prolongation jusqu’en 2027, passant de 12,5 millions à environ 5,7 millions annuels. Cette baisse drastique témoigne de son attachement aux Colchoneros mais aussi de l’impossibilité pour le club de maintenir des salaires XXL en dehors d’Oblak.
Les frères Williams à Bilbao bousculent la hiérarchie. Iñaki Williams pointe à 11,4 millions annuels tandis que Nico a décroché entre 10 et 16,67 millions selon les sources après sa prolongation surprise jusqu’en 2035. Le cadet a repoussé le Barça malgré une offre supérieure, privilégiant la sécurité contractuelle et l’attachement familial. Sa clause libératoire de 90 millions confirme son statut de star montante.
Villarreal, le Sous-marin jaune, pratique une politique salariale raisonnable. Gerard Moreno, figure historique du club, touche 3,62 millions, soit le plus haut salaire de l’effectif. Cette modération budgétaire permet au club de maintenir un effectif compétitif sans exploser ses finances. Le contraste avec les géants madrilènes est saisissant : un joueur lambda du Real gagne trois fois plus que la star de Villarreal.
Le cas de Séville FC illustre la chute vertigineuse. De 62 millions de masse salariale en 2024, le club andalou plonge à 22,139 millions en 2025-2026. L’absence de Coupe d’Europe prive le club d’environ 70 millions de revenus, entraînant un effondrement du plafond salarial. Cette dégringolade financière compromet toute ambition sportive à court terme.
Les enjeux structurels derrière les chiffres
La Liga affiche un plafond salarial total de 2,8 milliards d’euros pour 2025-2026, en hausse par rapport aux années précédentes. Mais cette augmentation globale masque des disparités abyssales. Le Real Madrid capte à lui seul plus de 27% de l’enveloppe totale tandis que Séville se contente de 0,8%. Cette concentration des richesses menace l’équilibre compétitif du championnat.
Le système de plafonnement salarial espagnol, unique en Europe, théoriquement protège les clubs de la faillite mais pénalise les ambitions sportives des formations moyennes. Le fair-play financier de LaLiga calcule les limites selon les revenus, les dettes et les projections de chaque club. Résultat : les riches s’enrichissent, les pauvres stagnent ou reculent.
La comparaison avec la Premier League révèle le retard salarial espagnol. Le salaire moyen en Angleterre atteint 60 000 livres par semaine contre 45 000 euros en Liga. Cette différence de 25% explique la fuite des talents vers les clubs anglais. Pourtant, au sommet de la pyramide, les stars madrilènes et barcelonaises restent compétitives avec leurs homologues de Manchester ou Liverpool.
Les droits à l’image représentent un enjeu financier majeur souvent sous-estimé. Le Real Madrid conserve habituellement 50% des revenus publicitaires de ses joueurs, une pratique qui gonfle artificiellement les revenus du club. Mbappé a négocié un partage 80-20 en sa faveur, sacrifiant une part de son salaire fixe contre plus d’autonomie commerciale. Cette évolution contractuelle préfigure peut-être l’avenir des relations clubs-joueurs.
L’inflation salariale menace la pérennité du modèle. Les salaires augmentent plus vite que les revenus, créant une bulle dangereuse. Le Barça en fait les frais avec ses dettes colossales et son plafond salarial amputé. Seuls les clubs à la gestion irréprochable comme le Real ou ceux aux ambitions mesurées comme Villarreal échappent à cette spirale infernale.
La nouvelle génération change la donne
Lamine Yamal symbolise le renouveau salarial de la jeune génération. À 18 ans, il empoche entre 15 et 17 millions annuels, voire 40 avec les bonus de performance. Cette explosion salariale témoigne de la valorisation précoce des prodiges modernes. Le Barça parie sur son potentiel de futur Ballon d’Or pour justifier cet investissement massif.
Jude Bellingham à 20,83 millions et Eduardo Camavinga à 12,5 millions confirment cette tendance. Les clubs n’attendent plus la maturité pour offrir des contrats XXL. Ils sécurisent les talents dès 18-20 ans en anticipant la concurrence internationale. Cette stratégie coûte cher à court terme mais protège contre les surenchères futures.
Pedri illustre les contradictions du système. Selon les sources, il touche entre 9,38 et 12,5 millions annuels. Cette incertitude révèle l’opacité des contrats avec salaires fixes, bonus de matchs, primes de performance et revenus annexes. Les chiffres officiels cachent souvent une réalité bien plus complexe et lucrative pour les joueurs.
Les contrats évolutifs deviennent la norme. Jules Koundé a signé à Barcelone avec un salaire progressif, passant de 9,5 millions la première année à 12-15,63 millions aujourd’hui. Cette structure permet aux clubs d’étaler l’impact financier tout en satisfaisant les exigences des joueurs. Le risque : créer des bombes à retardement quand les performances ne suivent pas.
La durée des contrats s’allonge dangereusement. Nico Williams a prolongé jusqu’en 2035, soit dix années garanties. Cette extension record protège l’Athletic Bilbao des prédateurs mais expose le club à un risque financier colossal si le joueur stagne ou se blesse gravement. Les agents poussent à ces contrats XXL pour maximiser les commissions et la sécurité de leurs clients.
Le Real Madrid, modèle de gestion ou exception insoutenable ?
La question taraude les observateurs. Comment le Real peut-il se permettre une masse salariale de 761 millions avec un salaire moyen de 11,2 millions par joueur ? La réponse tient en trois mots : revenus, patrimoine, discipline.
Les revenus madrilènes explosent tous les records. 1,185 milliard en 2024-2025, soit 111 millions de plus qu’en 2023-2024. Le nouveau Bernabeu, avec ses concerts et événements, génère 38% de revenus supplémentaires liés à la capacité d’accueil. Cette diversification des sources transforme le stade en machine à cash fonctionnant 365 jours par an.
Le patrimoine du club atteint 598 millions d’euros avec une dette nette hors stade de seulement 12 millions. Cette santé financière exceptionnelle permet d’emprunter à taux avantageux pour financer les transferts et les salaires. Le Real n’a jamais dépassé un ratio charges/revenus de 47%, bien en deçà des 70% considérés comme dangereux.
La discipline contractuelle madrilène force le respect. Le club refuse les folies salariales sur le long terme, privilégiant des contrats équilibrés avec bonus de performance. Mbappé a accepté de diviser son salaire parisien (66 millions bruts) par deux pour rejoindre le Real. Cette capacité à faire plier les stars témoigne du prestige et de la rigueur de la direction.
Mais cette réussite reste-t-elle reproductible ? Le Real Madrid bénéficie d’une marque mondiale, d’un palmarès inégalé et d’un stade à 1,35 milliard d’euros. Aucun autre club espagnol ne dispose de ces atouts. Le Barça tente de copier le modèle avec le Camp Nou mais accuse un retard financier abyssal. L’Atlético et les autres n’ont même pas les moyens d’entrer dans cette compétition.
L’endettement du stade représente toutefois une épée de Damoclès. 1,132 milliard de dette avec échéance en 2053. Si les revenus venaient à baisser brutalement, le Real pourrait se retrouver en difficulté malgré sa santé actuelle. Les 23 millions remboursés en 2024-2025 ne représentent que 2% de la dette totale. Cette bombe à retardement pourrait exploser en cas de crise économique ou sportive majeure.
Les salaires reflètent-ils vraiment les performances ?
David Alaba touche 22,5 millions annuels à 33 ans. Âgé, souvent blessé, l’Autrichien incarne les salaires déconnectés du rendement actuel. Son contrat, signé à son arrivée libre en 2021, récompense son palmarès et son expérience plus que ses performances récentes. Le Real paie le prix de sa stratégie de recrutement de stars libres.
Robert Lewandowski à 20,85 millions pose la même question. À 37 ans, le Polonais reste efficace mais son déclin physique est inévitable. Le Barça parie sur une dernière saison de haut niveau avant un probable départ ou une baisse drastique de salaire. Ce pari risqué illustre la pression sur les clubs pour maintenir leur compétitivité à court terme.
À l’inverse, certains joueurs semblent sous-payés. Lamine Yamal à 15-17 millions génère déjà une valeur sportive et commerciale colossale. Sa clause libératoire de 1 milliard d’euros confirme que le Barça le considère comme inestimable. Pourtant, d’autres jeunes prodiges européens touchent des salaires équivalents sans le même impact sur le jeu.
Les gardiens de but bénéficient d’une valorisation disproportionnée en Liga. Jan Oblak à 20,83 millions et Courtois à 15 millions occupent le haut de la hiérarchie. Cette exception espagnole contraste avec les autres championnats où les portiers touchent généralement 30 à 40% de moins que les attaquants stars. La Liga reconnaît l’importance tactique des derniers remparts.
Les milieux défensifs restent les parents pauvres. Tchouaméni, Camavinga et Rodrygo plafonnent à 12,5 millions malgré leur importance systémique. Cette sous-évaluation relative révèle la prime aux buteurs et aux créateurs dans la grille salariale. Pourtant, sans ces travailleurs de l’ombre, les stars offensives ne brilleraient pas autant.
La Liga peut-elle rattraper la Premier League ?
La Premier League creuse l’écart. Salaire moyen de 60 000 livres hebdomadaires contre 45 000 euros en Liga. Cette différence de 25% s’explique par les droits TV : 5 milliards de livres pour la Premier League contre 2,8 milliards d’euros pour l’ensemble de la Liga. Les clubs anglais disposent d’une manne financière que les Espagnols ne peuvent égaler.
Pourtant, au sommet de la pyramide, l’écart se resserre. Mbappé à 31,25 millions, Salah à 30,16 millions, De Bruyne à 30 millions. Les meilleures stars mondiales gagnent des salaires comparables quelle que soit leur ligue. Le vrai décrochage se situe dans les effectifs complets où un remplaçant anglais touche le double de son homologue espagnol.
Les stratégies de recrutement divergent. La Liga mise sur la formation et les jeunes talents (Yamal, Pedri, Gavi, Bellingham). La Premier League achète des joueurs confirmés à prix d’or avec des salaires démesurés. Cette approche espagnole, plus durable financièrement, produit aussi plus d’échecs : tous les jeunes ne deviennent pas des stars.
Les clubs espagnols exploitent mieux leurs marques. Le Real Madrid génère 1,185 milliard de revenus contre 560-660 millions pour la plupart des clubs de Premier League. Cette efficacité commerciale compense partiellement le retard sur les droits TV. Le Real et le Barça restent les deux clubs les plus valorisés au monde selon Brand Finance.
Le fair-play financier espagnol protège mais contraint. Les clubs ne peuvent dépenser que ce qu’ils gagnent, évitant les dérives à la Leeds United ou Portsmouth. Mais cette prudence empêche les investissements massifs type Manchester City ou Newcastle. La Liga privilégie la soutenabilité à long terme sur la performance immédiate, un choix philosophique assumé par Javier Tebas.
Un championnat à deux vitesses
Le verdict est sans appel : les plus gros salaire de la liga concentrent sur quelques clubs et quelques joueurs une richesse considérable. Le Real Madrid à 31,25 millions pour Mbappé, 22,5 millions pour Alaba et 20,83 millions pour Vinicius et Bellingham domine outrageusement. Le Barça résiste avec Lewandowski à 20,85 millions et la nouvelle génération Yamal-Pedri entre 15 et 17 millions.
Cette concentration des salaires traduit une réalité sportive : seuls quelques clubs peuvent prétendre aux titres. Le Real avec sa masse salariale de 761 millions écrase la concurrence. Le Barça à 351 millions tente de suivre malgré ses difficultés financières. L’Atlético, Bilbao et les autres se contentent des miettes, incapables de rivaliser avec les géants.
L’avenir de la Liga se jouera sur trois terrains. D’abord, la capacité du Real Madrid à maintenir sa domination financière sans exploser son modèle économique face à une dette de stade de 1,132 milliard. Ensuite, le redressement du FC Barcelone qui doit impérativement stabiliser ses finances pour conserver Yamal, Pedri et Gavi. Enfin, l’évolution du fair-play financier espagnol qui pourrait assouplir ou durcir ses règles selon les pressions politiques et sportives.
Les salaires continueront d’augmenter, c’est inévitable. La question n’est pas de savoir si Mbappé dépassera les 35 millions mais quand. La vraie interrogation porte sur la soutenabilité globale du système. Combien de temps les clubs moyens accepteront-ils de servir de faire-valoir aux géants ? Quand les supporters se détourneront-ils d’un championnat où tout se joue entre deux ou trois équipes ? Ces questions existentielles menacent l’équilibre précaire de la Liga moderne.
RÉSUMÉ : Les plus gros salaire de la liga 2025-2026
La Liga 2025-2026 révèle une concentration massive des richesses autour du Real Madrid, qui s’impose comme incontesté maître des salaires. Kylian Mbappé trône au sommet avec 31,25 millions d’euros annuels complétés de bonus de 40,42 millions. Le Français a même négocié un partage des droits à l’image à 80-20 en sa faveur, une première exceptionnelle dans l’histoire du club blanc.
Derrière Mbappé, le Real Madrid domine sans partage avec David Alaba (22,5 millions), Vinicius Jr et Jude Bellingham (20,83 millions chacun). Cette suprématie traduit une gestion financière exemplaire : le club madrilène génère 1,185 milliard d’euros de revenus annuels pour une masse salariale de 761 millions d’euros, soit 11,2 millions par joueur en moyenne. Aucun club européen ne dispose de cette puissance financière.
Le FC Barcelone lutte pour rester compétitif malgré des contraintes sévères. Robert Lewandowski y gagne 20,85 millions annuels, suivi de Frenkie de Jong (19-25 millions selon les sources). La génération dorée Lamine Yamal-Pedri monopolise 15-17 millions chacun. Mais le Barça subit un réduction drastique : son plafond salarial baisse de 112 millions, le forçant à des sacrifices comme la réduction salariale de De Jong.
L’Atlético Madrid maintient sa position grâce au salaire exceptionnel de Jan Oblak (20,83 millions), tandis que les clubs moyens stagnent ou s’effondrent. Séville plonge de 62 millions à seulement 22,139 millions de masse salariale en un an.
Ces disparités abyssales menacent l’équilibre compétitif de la Liga. Le Real Madrid s’échappe financièrement pendant que le Barça se redresse difficilement et que les autres clubs végètent. La question cruciale demeure : comment soutenir un championnat où pratiquement tout se joue entre deux géants, réduisant les autres équipes au rôle de figurants malgré leur statut professionnel ? La Liga doit trouver un équilibre entre liberté de gestion et compétitivité généralisée.
FAQ – LES PLUS GROS SALAIRE DE LA LIGA
Kylian Mbappé domine avec 31,25 millions d’euros annuels au Real Madrid, complétés par des bonus exceptionnels de 40,42 millions. Le Français a aussi négocié un partage inédit des droits à l’image à 80% en sa faveur, dépassant largement le régulatoire.
Le Polonais perçoit 20,85 millions d’euros par an, ce qui fait de lui le joueur le mieux payé du Barça et le quatrième de la Liga. Certaines estimations avec bonus montent jusqu’à 33 millions annuels.
La Casa Blanca dispose d’une enveloppe de 761,226 millions d’euros, soit 11,2 millions par joueur en moyenne, la plus élevée d’Europe. Cette supériorité financière repose sur des revenus record de 1,185 milliard dépassant le milliard pour la première fois.
Oui, l’Autrichien touche 22,5 millions d’euros contre 20,83 millions pour le Brésilien, plaçant Alaba sur le podium salarial de la Liga. Cette différence récompense son expérience et son statut de pilier défensif.
Le Séville FC affiche seulement 22,139 millions d’euros, illustrant les disparités colossales entre les géants et les clubs modestes. Le club andalou a subi une chute vertigineuse passant de 62 millions en 2024.
Le prodige de 18 ans touche désormais 15 à 17 millions d’euros annuels selon les sources, voire 40 avec les bonus en cas de Ballon d’Or. Cette revalorisation multiplie son salaire par cinq et le place parmi les dix plus gros salaires du Barça.
Non, le salaire moyen en Premier League atteint 60 000 livres par semaine contre 45 000 euros en Liga, représentant une différence de 25%. Mais les stars espagnoles restent compétitives au sommet de la pyramide avec leurs homologues anglaises.
Oui, l’Atlético Madrid lui verse 20,83 millions d’euros par an, faisant de lui le portier le plus rémunéré du championnat espagnol. Cette valorisation exceptionnelle des gardiens en Liga contraste avec les autres championnats européens.
L’ailier a obtenu entre 10 et 16,67 millions d’euros selon les estimations, avec une clause libératoire de 90 millions pour repousser le Barça. Sa prolongation surprise jusqu’en 2035 témoigne de son attachement familial et de la sécurité contractuelle.
Traditionnellement 50%, mais Mbappé a négocié un partage exceptionnel de 80-20 en sa faveur, une première dans l’histoire du club. Cette évolution contractuelle pourrait préfigurer l’avenir des relations clubs-joueurs au Real.
Voir aussi notre article sur : Budget des clubs européens 2025-2026 : Une hiérarchie écrasante
