Juninho, maestro des coups de pied arrêtés, domine le débat sur le meilleur tireur de coup franc de l’histoire

Crédits : docteur es sport
Il y a des buts qui marquent une époque et des joueurs qui font entrer les coups francs dans la légende. Juninho fait partie de ceux-là. Son nom revient inlassablement lorsqu’on se demande qui est le meilleur tireur de coup franc. Entre statistiques vertigineuses, gestes techniques maîtrisés et influence décisive, le Brésilien survole le classement. Décryptage d’un art devenu science.
L’art du coup franc, un geste qui change un match
Dans le football moderne, un bon tireur de coup franc vaut autant qu’un buteur. Marquer sur coup de pied arrêté demande précision, sang-froid et créativité. Chaque coup franc offre une opportunité directe ou indirecte de faire la différence. Le joueur qui maîtrise cet exercice devient une arme tactique. Il peut débloquer les matchs fermés. Il oblige les adversaires à la prudence. Certains en ont fait une spécialité. D’autres en ont bâti leur légende.
Juninho, l’expert absolu des coups francs
Difficile de ne pas commencer par lui. Juninho Pernambucano a redéfini les standards. Il a inscrit 77 buts sur coup francdans sa carrière. Un record mondial qui le place devant Pelé. À l’Olympique lyonnais, entre 2001 et 2009, il a marqué 44 fois sur coup franc. Soit une moyenne d’environ 5,5 buts par saison dans cet exercice. En décembre 2006, une enquête du journal L’Équipe révélait que 45 % des buts de Lyon provenaient directement ou indirectement de ses coups de pied arrêtés. Un chiffre exceptionnel. Plus fort encore : Lyon n’a jamais perdu en championnat lorsqu’il a marqué un coup franc. C’est dire son impact.
Une technique unique et inimitable
Juninho ne frappait pas les coups francs comme les autres. Sa technique reposait sur un effet flottant. Une frappe sèche, sans rotation, qui trompait gardiens et murs adverses. Il pouvait marquer de près comme de plus de 35 mètres et trouvait la lucarne ou laissait le ballon rebondir devant le gardien. Il s’adaptait à toutes les situations. Certains parlent de science. Lui parlait d’entraînement. Des heures passées à perfectionner ce tir flottant. Peu ont su le reproduire.
Le classement des grands tireurs de coup franc
Certes, Juninho mène les débats. Mais d’autres ont aussi marqué leur époque. David Beckham a longtemps été considéré comme une référence. Il a inscrit 65 buts sur coup franc, souvent décisifs. Son style : une frappe enroulée qui contournait le mur. Andrea Pirlo en a marqué 46, avec une élégance rare. Cristiano Ronaldo, lui, combine puissance et effet. Il a dépassé les 60 réalisations dans cet exercice. Lionel Messi, malgré un début de carrière discret dans ce domaine, est aujourd’hui un des plus réguliers, avec plus de 60 coups francs transformés. Ronaldinho, Sinisa Mihajlovic (avec 28 buts en Serie A), Roberto Carlos ou encore Del Piero complètent la liste. Mais aucun n’a la régularité de Juninho.
L’héritage Juninho, toujours vivant
Aujourd’hui encore, des joueurs s’inspirent de lui. Certains tentent de reproduire sa technique. D’autres s’en inspirent mentalement. Son héritage dépasse les statistiques. Il a transformé un geste technique en arme stratégique et a permis à Lyon de dominer la Ligue 1 pendant des années. Il a fait du coup franc une spécialité à part entière. Dans l’histoire du championnat de France, personne n’a atteint un tel niveau. Juninho est même considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de l’OL. Un statut lié autant à son leadership qu’à ses coups francs magiques.
Le coup franc, une arme sous-exploitée ?
Malgré leur importance, les coups francs sont souvent négligés. Peu d’équipes misent vraiment sur cette phase. Peu de joueurs excellent durablement dans cet exercice. Pourtant, l’impact est énorme. Une frappe réussie peut inverser une dynamique. Elle peut offrir un titre, une qualification. Les grands clubs cherchent encore leur Juninho. Peu l’ont trouvé. Certains entraîneurs mettent en place des séances dédiées. Mais les spécialistes restent rares. La rigueur et la répétition nécessaires découragent souvent.
Messi et les nouveaux maîtres du coup franc
Depuis quelques années, Lionel Messi s’impose comme un tireur redoutable. Il a progressé à chaque saison. Son style repose sur la précision et la finesse. Il analyse le mur, attend le bon moment et dépose le ballon. Il a notamment marqué plus de 25 coups francs en Liga. Son efficacité actuelle le place parmi les meilleurs. Mais en termes de volume, il reste derrière Juninho. Des jeunes talents comme James Ward-Prowse, en Premier League, émergent aussi. L’Anglais impressionne par sa régularité et son efficacité.
Le coup franc, entre science et instinct
Marquer sur coup franc ne relève pas seulement de la technique. Il faut aussi lire le jeu, comprendre les angles. Le placement du mur, la position du gardien, la distance, tout compte. Certains utilisent l’intérieur du pied, d’autres le coup de pied pur. L’instinct joue aussi un rôle. Juninho avait cette capacité à surprendre. Il frappait là où personne ne s’y attendait. Il déjouait les attentes et brisait les automatismes défensifs. C’est ce qui le distingue.
Juninho, l’évidence absolue
À la question « Qui est le meilleur tireur de coup franc ? », une réponse s’impose. Juninho reste le maître incontesté. Par ses statistiques, son influence et son style unique, il domine les débats. Il a élevé cet exercice au rang d’art. Il a changé la perception du coup franc. Et aucun joueur, malgré les talents émergents, n’a encore égalé son impact. Juninho incarne cette rare combinaison entre efficacité, esthétisme et leadership. Il restera, pour longtemps encore, la référence absolue.
Voir aussi notre article sur : Quel est le record de but en une saison pour un joueur au football