Les coups francs, définis par la Loi 13 du football, sont au cœur du jeu. Derrière chaque sifflet, chaque mur, chaque frappe, se cache une mécanique précise régie par l’IFAB. La saison 2025/26 ne bouleverse pas tout, mais elle affine les détails qui font souvent la différence entre la sanction et l’avantage.
Les coups francs sont l’une des phases les plus techniques du football. Un art de la précision, mais aussi une science de la règle. Et dans la version 2025/26 des Lois du Jeu, la Loi 13 continue de garantir l’équilibre entre justice et spectacle.

Loi 13 du football : les Coups francs
Les deux visages du coup franc : direct et indirect
Tout commence par la nature du coup franc. L’IFAB distingue le direct et l’indirect. Le premier permet de marquer sans relais, le second exige une touche intermédiaire. Cette nuance, souvent méconnue des spectateurs, conditionne pourtant tout le déroulement du jeu. Le coup franc direct sanctionne les fautes les plus graves : charges imprudentes, coups de pied, mains volontaires, tacles dangereux ou gestes violents. Si le ballon franchit la ligne adverse sans autre contact, le but est validé. Mais si le tireur envoie le ballon dans son propre but, c’est corner pour l’adversaire. Le coup franc indirect, lui, récompense des fautes plus légères : jeu dangereux, obstruction sans contact, contestation verbale ou gardien gardant trop longtemps le ballon. L’arbitre lève alors le bras verticalement pour signaler la nature du coup. Ce geste est maintenu jusqu’à ce que le ballon soit touché par un autre joueur ou sorte du jeu. Et si un but est marqué directement sans contact, le coup doit être rejoué. Une précision essentielle dans un football où la rapidité d’exécution dicte souvent la loi.
Loi 13 du football : Un cadre rigoureux : position, distance et exécution
La Loi 13 du footballimpose un protocole strict. Le ballon doit être immobile au moment du tir, et l’exécutant ne peut pas le rejouer avant qu’un autre joueur ne l’ait touché. Dès qu’il bouge, il est considéré en jeu. Les adversaires doivent rester à 9,15 mètres minimum du ballon. Si le coup franc est joué dans la surface défensive, tous les adversaires doivent en sortir avant le tir. Le ballon devient alors en jeu dès qu’il est botté hors de la surface. Depuis 2019, une autre règle précise la distance des attaquants lors des murs défensifs : si trois joueurs ou plus forment un mur, les attaquants doivent se tenir à au moins un mètre de celui-ci. Dans le cas contraire, un coup franc indirect sanctionne leur intrusion. Cette disposition vise à éviter les blocages ou les confusions autour du mur. L’esprit reste le même : garantir une exécution fluide et équitable.
Le duel entre coup franc rapide et coup franc cérémoniel
Sur le terrain, tout se joue parfois à la seconde. La Loi 13 du football distingue le coup franc rapide du coup franc cérémoniel. Le premier permet à l’équipe d’attaquer sans attendre le coup de sifflet, profitant d’un instant de flottement. Si un adversaire trop proche intercepte le ballon sans l’avoir volontairement bloqué, le jeu se poursuit. En revanche, un joueur qui retarde sciemment l’exécution est averti. Le coup franc cérémoniel, lui, requiert l’intervention claire de l’arbitre. Il s’impose lorsqu’il faut placer le mur, infliger une sanction ou gérer une blessure. Dans ce cas, le sifflet devient le signal de reprise. Et ce n’est pas tout : les arbitres doivent désormais annoncer explicitement aux joueurs s’ils doivent attendre ou non ce signal. Une mesure simple, mais décisive, pour éviter les incompréhensions et les protestations.
Feintes, stratégies et petites malices autorisées
Le coup franc n’est pas qu’un exercice technique, c’est un jeu d’esprit. La Loi 13 du football autorise les feintes et les simulations de tir pour déstabiliser la défense. Ces gestes, souvent redoutés des gardiens, sont parfaitement légaux tant qu’ils ne traduisent pas une volonté de tricher. Un joueur peut aussi tirer sur un adversaire à courte distance pour rejouer le ballon sur rebond, à condition d’éviter toute brutalité. Les plus malins exploitent ces zones grises pour créer le danger, parfois à la limite de la règle. Pourtant, l’IFAB encadre tout avec rigueur : un double contact, une exécution au mauvais endroit ou un ballon non sorti de la surface, et l’action doit être rejouée. La sanction est claire, sans discussion.
Infractions et sanctions : la rigueur de l’arbitrage
Les arbitres disposent d’un arsenal précis pour gérer les entorses à la règle. Si l’exécutant retouche le ballon avant un autre joueur, un coup franc indirect est accordé à l’adversaire. S’il utilise délibérément la main, l’infraction devient directe, voire penalty si elle survient dans sa surface. Le non-respect de la distance de 9,15 mètres conduit au rejeu du coup franc et à un avertissement pour le joueur fautif. Un ballon non sorti de la surface lors d’un coup défensif ? Rejoué. Un adversaire dans la surface lors d’un coup défensif ? Rejoué aussi. Ces cas d’école illustrent la philosophie de la Loi 13 du football : précision, équité et pédagogie. Car la répétition de ces erreurs mine souvent le rythme d’un match, et l’IFAB entend les réduire au minimum.
Les nouveautés 2025/26 : des ajustements subtils mais stratégiques
La Loi 13 elle-même n’a pas changé en profondeur, mais plusieurs amendements influent indirectement sur les coups francs. D’abord, la Loi 12 modifie le rôle du gardien : au-delà de huit secondes de possession du ballon à la main, l’arbitre accorde désormais un corner à l’adversaire, et non plus un coup franc indirect. Une sanction plus dissuasive, qui vise à fluidifier le jeu. Autre évolution : l’arbitre doit effectuer un décompte visuel des cinq dernières secondes, main levée, pour prévenir le gardien. Côté Loi 8, la balle à terre est désormais attribuée à l’équipe jugée capable de reprendre logiquement la possession, renforçant la logique du fair-play. La Loi 9 introduit une précision en cas d’intervention extérieure involontaire : un coup franc indirect sans sanction disciplinaire. Enfin, la Loi 11 affine la notion de hors-jeu sur relance à la main du gardien, en prenant désormais le dernier point de contact comme référence. Ces ajustements, bien que discrets, changent la lecture de nombreuses séquences.
Cohérence entre les lois : un puzzle parfaitement aligné
La Loi 13 s’imbrique dans un ensemble cohérent. La Loi 12 définit les fautes donnant lieu à un coup franc, la Loi 11précise celles liées au hors-jeu, et la Loi 14 établit que toute faute passible d’un coup franc direct dans la surface entraîne un penalty. Les Lois 16 et 17, consacrées au coup de pied de but et au corner, font désormais explicitement référence à la Loi 13 du football. L’objectif est clair : assurer une cohérence totale du règlement et éviter les contradictions d’interprétation.
Les acteurs du jeu : un équilibre à maîtriser
Pour les joueurs, la maîtrise de la Loi 13 du football est un atout tactique. Jouer vite, respecter les distances, ou exploiter la feinte : tout compte. Pour les arbitres, la clarté du signal et la cohérence des décisions sont capitales. Ils doivent savoir quand autoriser un coup franc rapide ou imposer le cérémoniel. Quant aux entraîneurs, ils intègrent désormais ces détails dans leurs séances. Travailler les combinaisons, identifier les zones favorables, répéter les automatismes : autant d’armes invisibles mais redoutables.
Loi 13 du football : Une loi au service du jeu
La Loi 13 n’est pas une contrainte, c’est une boussole. Elle garantit la fluidité tout en sanctionnant la faute. Les ajustements 2025/26 rappellent que le football évolue sans se renier. Derrière chaque frappe, chaque mur, chaque ruse, se joue une bataille d’intelligence. Et dans cette bataille, la règle reste le socle du jeu. La saison 2025/26 ne fait que le confirmer.
Voir aussi notre article sur : Loi 14 du football : l’IFAB met fin aux zones d’ombre
