Loi 12 des Lois du Jeu : comprendre les fautes et incorrections

Temps de lecture : 6 minutes.

La Loi 12 des Lois du Jeu évolue encore cette saison et redéfinit l’arbitrage au plus haut niveau. Les nouveautés 2025/26 changent l’interprétation des fautes, la gestion des comportements, et le rôle du capitaine dans les moments tendus. La Loi 12 des Lois du Jeu devient un texte incontournable pour comprendre les décisions qui guideront la saison.

Le terrain devient un espace où chaque geste compte, où la précision d’un contact ou l’attitude d’un joueur peut transformer un match. Et ce n’est pas tout : certaines innovations modifient profondément les habitudes, notamment pour les gardiens. La Loi 12 des Lois du Jeu façonne désormais un football plus clair pour les arbitres, plus exigeant pour les joueurs.

Loi 12 des Lois du Jeu : comprendre les fautes et incorrections 2025/26
Lausanne Sport vs. FC Thun – 22.10.2011

Carton jaune Crédits : Fanny Schertzer

Le poids croissant de la Loi 12 dans le football actuel

La nouvelle édition des Lois du Jeu entre en scène comme un cadre indispensable pour la saison. Le football accélère, les duels s’intensifient, les décisions arbitrales se multiplient. Le rôle du texte devient donc essentiel. Les experts arbitrage le savent : chaque détail peut basculer une rencontre, et cette version 2025/26 introduit des ajustements profonds.

Ces modifications ne sortent pas de nulle part. Elles répondent à des tendances observées : pertes de temps répétées, contestations massives autour des arbitres, incertitudes sur les fautes de main, incompréhension dans l’analyse des contacts. Pourtant, les intentions restent claires : protéger les joueurs, fluidifier le jeu, clarifier les situations litigieuses.

Les arbitres disposeront désormais d’outils plus cohérents. Les joueurs devront s’adapter. Les entraîneurs devront réagir. Et les supporters devront comprendre ces nouvelles dynamiques pour lire les matchs avec justesse. La Loi 12 des Lois du Jeu n’est pas un simple règlement : c’est le fil conducteur de toute décision disciplinaire.

La règle des 8 secondes : une transformation majeure pour les gardiens

La mesure la plus commentée concerne la gestion du ballon par le gardien. Le seuil passe de six à huit secondes, mais la sanction change radicalement. Terminé le coup franc indirect rarement appliqué. Désormais, une équipe qui voit un gardien conserver le ballon trop longtemps obtient un corner.

Ce changement est immense. Le corner est une arme offensive plus dangereuse qu’un coup franc indirect dans la surface. Même si la probabilité de marquer reste de 2,2%, son impact dans la dynamique des matchs sera réel. Les équipes qui pressent intensément gagneront un avantage nouveau.

Pour éviter toute interprétation, l’arbitre doit réaliser un décompte visuel des cinq dernières secondes, main levée, geste clair. Mais attention : si un adversaire gêne le gardien, l’arbitre stoppe le décompte et accorde un coup franc indirect au gardien. Le texte protège donc l’équité tout en renforçant le rythme du jeu.

Certains gardiens n’auront pas de carton si le retard est isolé. Mais en cas d’abus répétés, le jaune finit par tomber. On le sait : les matches serrés, où chaque seconde compte, seront impactés par cette nouveauté.

Un protocole capitaine-arbitre strict pour limiter les attroupements

L’un des tournants disciplinaires majeurs concerne l’attitude des joueurs envers l’arbitre. Depuis le 1er juillet 2025, seul le capitaine peut s’approcher du corps arbitral pour demander des explications après une décision importante.

Ce protocole impose une distance minimale de quatre mètres pour les autres joueurs. Toute approche non autorisée entraîne un carton jaune immédiat. Le capitaine, lui-même, doit rester exemplaire. Un mot de trop, un ton agressif, et le carton tombe.

Lorsque le capitaine est gardien, un joueur de champ doit être désigné pour ce rôle. Les arbitres signalent l’activation du protocole en levant puis croisant les bras au-dessus de la tête avant de faire un geste de poussée vers l’avant.

Cette mesure vise à réduire les scènes d’encerclement et la pression constante sur les arbitres. On s’y attend : plusieurs équipes devront réapprendre à canaliser leur frustration dans les moments chauds. Mais l’objectif est clair : restaurer un cadre de respect indispensable.

Loi 12 des Lois du Jeu : Les fautes sanctionnées d’un coup franc direct, un cadre plus précis

La Loi 12 classe en premier lieu les fautes physiques traditionnelles. Charger, sauter sur un adversaire, frapper, bousculer, tacler ou faire trébucher restent les piliers des coups francs directs lorsque le contact est avéré.

Mais la nouveauté majeure vient de l’accent mis sur les trois niveaux d’intensité : imprudent, inconsidéré, violent. Cette classification guide les sanctions disciplinaires.

  • Un geste imprudent ne nécessite pas de carton.
  • Un geste inconsidéré mène au carton jaune.
  • Un geste avec force excessive entraîne un carton rouge immédiat.

Le but est simple : renforcer la cohérence des décisions. Un tacle trop engagé, même s’il touche le ballon, peut encore amener un rouge si la sécurité n’est pas respectée. Pourtant, l’arbitre doit juger le mouvement, le contexte, la trajectoire. La dose de subjectivité subsiste forcément.

Autre élément notable : une faute de main volontaire, un tirage de maillot, un geste de blocage avec contact ou le jet d’un objet restent sous le régime du coup franc direct. La clarté demeure, mais les interprétations seront désormais plus harmonisées.

Les coups francs indirects : Jeu dangereux, gardiens fautifs et comportements verbaux

Un coup franc indirect couvre un large éventail d’infractions souvent mal comprises par le grand public. Le jeu dangereux en est l’exemple parfait : mouvement risqué, geste acrobatique mal maîtrisé, ou action empêchant l’adversaire de jouer par peur de blessure.

L’obstruction sans contact en fait également partie. Se placer sur la trajectoire d’un adversaire alors que le ballon n’est pas jouable est interdit. Pourtant, la nuance est cruciale : se trouver sur le chemin n’équivaut pas à se mettre volontairement sur le chemin.

Les infractions verbales évoluent aussi. Tout propos injurieux, blessant ou grossier mène à un coup franc indirect ET à une sanction disciplinaire.

Pour les gardiens, la Loi 12 rappelle trois situations clés entraînant coup franc indirect dans la surface :
– reprendre le ballon à la main après l’avoir relâché,
– toucher une passe en retrait délibérée,
– toucher une touche de son coéquipier.

Mais attention : la règle des huit secondes retire la faute correspondante du champ des coups francs indirects. Le football se recentre donc sur la fluidité du jeu et l’équité disciplinaire.

Loi 12 des Lois du Jeu : Les fautes de main, clarification essentielle pour éviter les polémiques

La difficulté majeure des dernières saisons résidait dans l’interprétation des mains. La limite supérieure du bras est désormais fixée au bas de l’aisselle. C’est une précision capitale pour juger les contacts litigieux.

Il y a faute si le joueur touche délibérément le ballon, ou s’il augmente artificiellement la surface de son corps. L’arbitre doit alors évaluer la position du bras : est-elle justifiée par le mouvement naturel ou non ?

Deux règles centrales ressortent :
– un but marqué de la main, volontaire ou non, est toujours invalidé ;
– un but marqué juste après un contact main/bras, même accidentel, reste interdit.

Le gardien, en dehors de sa surface, est soumis aux mêmes règles que les autres joueurs. Dans sa surface, l’infraction entraîne un coup franc indirect sans carton… sauf s’il stoppe une attaque prometteuse en jouant le ballon une deuxième fois avant contact avec un autre joueur.

Ces clarifications limiteront les polémiques. Pourtant, certaines décisions resteront discutées, car la notion de position « non justifiable » conserve une part subjective.

Cartons jaunes : comportements antisportifs et retards de jeu

Le carton jaune sanctionne de nombreux comportements, du retard de jeu aux propos déplacés. Les simulations restent au cœur des préoccupations arbitrales. Un joueur qui exagère une faute s’expose à un avertissement immédiat.

Le texte décrit aussi l’usage abusif du signal vidéo, les permutations non autorisées avec un gardien, les tentatives de stopper une attaque prometteuse, ou les gestes perturbant un but potentiel. Le cadre est complet, précis et difficile à contester.

La gestion des célébrations est également encadrée : retirer son maillot, grimper sur une grille, ou provoquer un public restent punis, même si le but est annulé.

Enfin, deux fautes distinctes commises dans un court laps de temps peuvent mener à deux jaunes successifs. Une précision essentielle pour les actions chaotiques ou les mêlées en fin de match.

Cartons rouges : DOGSO, brutalité, violence et limites disciplinaires

Le carton rouge reste la sanction ultime. Elle intervient pour annihilation d’occasion de but manifeste, faute grossière, acte de brutalité, main délibérée empêchant un but, propos injurieux ou second avertissement.

Le DOGSO reste un pilier majeur. Si le joueur tente de jouer le ballon lors d’une faute entraînant penalty, le carton devient jaune. Dans les autres cas, c’est rouge. Les quatre critères essentiels – distance, direction, probabilité de contrôle et nombre de défenseurs – demeurent inchangés.

Mordre, cracher, frapper ou agir avec une intention dangereuse entraîne une exclusion immédiate. Le texte rappelle aussi qu’un joueur exclu doit quitter non seulement le terrain, mais toute la surface technique.

En regardant vers la suite

Cette version 2025/26 de la Loi 12 pose des bases solides pour un football plus cohérent. Mais attention : l’interprétation continuera d’évoluer au fil de la saison. Prochain chantier ? L’impact du protocole capitaine-arbitre sur le comportement collectif et la gestion des moments chauds.


Résumé Loi 12 des Lois du Jeu

La Loi 12 des Lois du Jeu définit les fautes, sanctions et comportements interdits pour la saison 2025/26. La règle des huit secondes pour les gardiens change profondément l’équilibre du jeu, puisqu’un dépassement entraîne désormais un corner. Le protocole capitaine-arbitre impose un cadre strict pour éviter les contestations et maintenir le respect envers l’arbitre.

Les coups francs directs sont clarifiés avec les trois niveaux d’intensité – imprudent, inconsidéré, violent – guidant les sanctions. Les coups francs indirects regroupent le jeu dangereux, l’obstruction sans contact, les fautes verbales et plusieurs infractions spécifiques au gardien. Les fautes de main bénéficient d’une définition précise avec la limite fixée sous l’aisselle et l’interdiction d’un but marqué même accidentellement de la main. Les cartons jaunes couvrent simulations, retards de jeu, comportements antisportifs ou gestes perturbant une attaque prometteuse. Les cartons rouges sanctionnent DOGSO, brutalité, gestes violents ou second avertissement. Ensemble, ces règles façonnent une saison sous haute vigilance disciplinaire.

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